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DOCUMENTS 784 » J'avais entendu dire beaucoup de.choses sur la grande chaleur appliquée à la machine; aussi ai-je visité très-fréquem-
ment la chambre des foyers, que j'ai trouvée, à ma grande surprise, aussi fraîche qu'une cave. J'ai été frappé de voir un seul homme suffire au service des foyers, où il ne jetait qu'une petite quantité de houille de temps en temps. J'ai appris que la
règle était de charger 65 livres, toutes les quatre-vingts minutes, dans chacundes huit foyers. » Le navire a rencontré de fortes brises et des vents debout
alternativement, pendant la plus grande partie du temps écoulé depuis qu'il a qu'il a quitté Sandy-flook , mercredi dernier, de neuf à dix heures du matin, jusqu'à ce qu'il ait laissé tomber l'ancre près de l'embouchure du Potomac, samedi matin, par un orage de neige qui a mis le pilote dans l'impossibilité d'aller plus loin. » Le temps a été tel, durant toute la traversée, que l'on n'a jamais pu se servir des voiles qu'avec fort peu d'avantages. » Mon attention a été particulièrement appelée sur la pres-
sion entretenue sur les machines, pression que le capitaine Ericsson a strictement limitée à 8 livres. La vitesse des roues, durant la brise, était de six tours et demie par minute ; lorsque
le vent était modéré, le lock marquait six à sept noeuds à la mer. » Il serait sans utilité de signaler particulièrement la vitesse,
attendu que la pression était, ainsi que je l'ai dit, fixée à une limite très-basse. Je dois dire que le résultat a été entièrement satisfaisant. » En résumé, je considère le voyage d'épreuve comme établissant d'une manière positive le succès du nouveau principe, et j'ai la confiance que le jour n'est plus éloigné où son adop-
tion dans notre service naval mettra nos vaisseaux à l'abri du danger d'une explosion déterminée par un boulet ennemi qui atteindrait une chaudière, peut-être même à l'instant de la victoire.))
Le 24 février, M. Ericsson a renouvelé son offre de construire deux vaisseaux de guerre pourvus de machines caloriques, chacun du port de 2.000 tonneaux
au moins, et qui auraient une vitesse de i o milles à l'heure, en ne consommant pas au delà de 8 tonnes de houille par vingt-quatre heures. Le secrétaire de la marine a adressé, le 25 février,
SUR LA MACHME D'ERICSSON.
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ces documents au président du comité des affaires ma-
ritimes de la chambre des représentants, en priant le comité de proposer au congrès l'adoption immédiate de cette grande découverte dans la marine nationale, et, à cet effet, de lui soumettre une résolution qui autoriserait le secrétaire de la marine à conclure avec le capi-
taine Ericsson un marché pour la construction d'une frégate du port de 2 . 000 tonneaux au moins, équipée comme vaisseau de guerre, et affecterait à cette destination une somme de 5oo.000 dollars.
M. le comte de Sartiges fait connaître, par sa dépêche en date à Washington du 6 mars dernier, M. le ministre des affaires étrangères, que le comité du sénat a conclu à un délai de la prise en considération, se réservant d'appliquer le système d'Ericsson à la marine de guerre, lorsqu'il serait démontré par un voyage de long cours qu'il pouvait remplacer avec avantage les machines à vapeur actuelles. M. Ericsson a dit à M. de Sartiges que, dès ce moment, il avait reçu des commandes de 400 machines destinées principalement à des fabriques. L'examen des documents analysés ci - dessus peut donner lieu aux observations suivantes : Chacun des cylindres travaillants du navire l'Êricsson a 4m,267 de diamètre ; la course du piston est de 1m,829.
il en résulte que la surface sur laquelle s'exerce la pression de l'air chaud est de 14b.000 centimètres quarrés , et le volume de l'air qui remplit le cylindre, lors-
que le piston est à la limite supérieure de sa course, de 26me,154709, abstraction faite de l'espace compris entre la soupape d'admission et le piston arrivé au bas de sa course. D'un autre côté, il résulte des dimensions du cylindre alimentaire et de la course de son piston, que le volume d'air atmosphérique refoulé dans le ré-