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BULLETIN.
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métal par an, tandis que dès 1849 elles en ont élaboré 170.000. Le district de l'Altaï ne fournit annuellement que i8.000 ponds
de cuivre, quantité insignifiante, eu égard à l'abondance des gisements métallifères dans ces contrées. Auparavant ce cuivre
servait à l'approvisionnement de l'hôtel des monnaies de Souksounsk; depuis la suppression de l'établissement, on projette de le livrer au commerce. Dans diverses autres localités de la Sibérie et notamment aux environs d'Atchinsk, gouvernement de Yénisseïsk, et dans le district des usines de Nertchinsk , on trouve de même des gisements considérables, mais dont l'exploitation n'est pas poursuivie. Au Caucase, les montagnes qui longent le lac Cokhtcha et pénètrent dans le pachalik de Kars offrent beaucoup de minerai de cuivre. L'exploitation y a existé à une époque trèsreculée et se faisait sur une grande échelle, comme l'indiquent les vestiges d'anciens travaux et d'énormes amas de scories. On ne l'a reprise qu'au commencement du siècle actuel, dans les usines d'Alverde et de Schambloug , qui du reste n'élaboraient pas au delà de 5.000 ponds, et qui, en 1846, n'en ont livré que 3.400. Dans des temps plus récents, il a été établi cinq nouvelles usines dans les pays de Bambak , de Karabakh et le district de Novo-Bajazet. Elles doivent fournir, d'après les devis, 6.000 ponds de métal par an, mais jusqu'ici elles n'ont pas atteint ce chiffre, malgré la richesse du minerai. La Russie produit annuellem ent, suivant la moyenne dela der. nière période décennale, une quantité totale de 286.000 pouds de cuivre. Cette production s'est élevée en 1849 à 544.000 et en 185o à Ltoo.000 pouds. Une partie du cuivre extrait dans l'Oural,
à peu près 3,000 ponds, passe à l'hôtel des monnaies de Catherinebourg , pour y être convertie en numéraire; le reste s'exporte à l'étranger. Il y a néanmoins lieu de regretter que cette exportation subisse un affaiblissement sensible, ainsi que l'indique le tableau ci-dessous, dressé d'après les moyennes annuelles : Exportation de 1820 à 1830. 1830 à 1840 1840 à 1850
228.000 ponds. 192.500 90.500
La concurrence redoutable de l'Angleterre est la cause principale de la diminution observée, et de même que pour le fer,
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ce résultat doit certainement être attribué à l'usage du combustible végétal dans la fabricatiori. La Russie est abondamment pourvue de ce minéral. Sel. Le sel gemme s'exploite dans trois gisements principaux, savoir : ceux d'Iletsk , près d'Orenbourg, de Koulpinsk , au pied de l'Ararat et de Nakhitchevan, dans le gouvernement d'Érivan. La saline d'Iletsk est la plus riche : elle renferme dans sa partie explorée l'immense quantité de 74 billions de ponds de sel ; mais, par suite de son éloignement et de la difficulté du transport, on n'en extrait annuellement que 1.750.000 ponds. Les lacs sale's sont répandus dans les gouvernements de Tauride, de Stavropol, d'Astrakan, d'Orenbourg, de Schémakha, dans toute la Sibérie, dans la Bessarabie, ainsi que dans les pays des Cosaques du Don, de la mer Noire et de l'Oural. Parmi ces lacs, ceux de Grimée, de Bessarabie, du lac d'Elton, du gouvernement d'Astrakhan , fournissent la majeure partie du sel récolté. D'après la moyenne des dix dernières années, l'exploitation produit environ 20.500.000 ponds. Néanmoins, sous l'influence des pluies, elle est sujette à de grandes variations. Ainsi les lacs de la Crimée ont fourni, en 1844, seulement 5.'84.000 ponds et, en ,845 , 54.256.000 ; ceux de Bessa-
rabie ont livré, en i844, 8.507,000, et en 1819, pas même .200.000 pouds.
L'extraction des sources salées a été introduite chez nous depuis fort longtemps ; elle n'emploie que du bois, à l'exception des sauneries de Slaviansk , gouvernement de Kharkoff, lesquelles font usage du charbon de terre. Le sel s'extrait généralement des eaux salantes souterraines; toutefois, dans le gouvernement d'Arkhangel, une partie du sel récolté est tiré d'eaux marines congelées. Nos sauneries se trouvent réparties entre neuf gouvernements. Les principales sont celles du gouvernement de Perm ; elles livrent à peu près les deux tiers du produit total, qui s'est monté, de a8éo à 1850,
en moyenne à 7.850.000 ponds par an. Sur cette quantité. 2.500.000 ponds proviennent des établissement de la couronne et le reste des sauneries de particuliers.
La récolte annuelle du sel en Russie varie considérablement, parce qu'elle dépend surtout des résultats éventuels de l'extraction dans les lacs salés.
De 1819 à 1859, l'exploitation annuelle moyenne a été de
20.500.000 pouds.