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e.X1,10$10N DU BATEAU A VAPEUlt
s'est complètement séparée de l'avant et est ailée, en pivotant sur la fonçure de la chaudière, sombrer complètement dans la position indiquée en b (fig. 5). En même temps l'avant reposant toujours par son taillant sur le parapet du quai, dérapait un peu à son autre extrémité et venait se placer perpendiculairement au quai. Le bateau à vapeur le Parisien n° A, appartenant à la même compagnie et affecté au même service que le Parisien n. 5, étant construit dans des conditions absolument identiques, la commission de surveillance de Lyon proposa immédiatement à M. le préfet du Rhône de suspendre le permis de navigation de ce bateau jusqu'à ce que les causes de l'accident arrivé au Ir 5 qui paraissaient devoir être attribuées à un vice de construction de la chaudière, eussent été constatées (1), et qu'elle eût pu s'assurer de l'efficacité des nouveaux moyens de consolidation
qui seraient appliqués à cette chaudière. Cette suspension fut prononcée par arrêté du / ti février. Toutefois, nous devons
reconnaître que M. le directeur de la compagnie des Parisiens, de crainte d'un nouvel accident, et sans attendre la notification de l'arrêté précité, avait, dès le 5, suspendu le service du n. 4. La chaudière de ce bateau fut aussitôt visitée avec soin par M. le garde-mine Rouet, qui, après avoir vérifié les épaisseurs des tôles, les dimensions des diverses parties de la chaudière
et les armatures, les trouva conformes à ce qui a été dit cidessus et en dressa les plans et coupes. Les* foyers , boîtes à fumées et tubes calorifères n'avaient subi aucune altération par l'action du feu. Toutefois, le plan horizontal d'intersection du corps cylindrique de la chaudière avec le réservoir de vapeur ne lui parut pas suffisamment armé. Cette partie n'était consolidée, outre les rivures longitudinales, que par les deux fonds plats D, D', les cloisons intermédiaires F, F' et trois entretoises B, B', B". Si, à la rigueur, une seule entretoise B' pouvait suffire entre les deux cloisons F, F', distantes l'une de l'autre de / mètre, il ne paraissait pas en être de même pour les intervalles de 2'°,30, compris entre ces cloisons et les fonds plats. Pour s'en rendre compte, M. Rollet a été conduit,
par une méthode plausible, à cette conséquence, qu'il eût fallu donner aux tirants B et B" une section de 9.400 millimè(i) Les fig. C et 7 représentent cette chaudière consolidée.
LE PARISIEN
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tres quarrés, tandis qu'elle n'était que de 175 X 8 ou 1./400 mil-
limètres quarrés , soit 005 seulement de celle qui est exigée pour les corps cylindriques par la formule réglementaire. . Tout porte à croire que les entretoises B et B" étaient effectivement soumises à un effort permanent au moins égal à leur limite d'élasticité, et il est à peu près certain qu'elles n'eussent pu supporter l'épreuve, même à la pression double seulement, sans que la chaudière ne cédât ou au moins n'éprouvât une déformation sensible. Après l'enlèvement de ces entretoises, on reconnut en effet qu'elles avaient déjà subi un allongement permanent fort notable. Dans l'espèce, on avait eu en outre le tort de relier les faces
latérales de la chaudière aux bordages du bateau par des tirants t (fig. u) placés près des entretoises B, B', B11, et commu-
niquant à celles-ci toutes les vibrations imprimées à la partie correspondante de la coque par la réaction des palettes, le passage sur les bas-fonds ou dans des tournants, le croisement d'autres bateaux, l'abordage aux pontons, etc.
Lors de la visite du Parisien n° 5, après que l'arrière du bateau qui renfermait la chaudière eut été mis à flot et remor-
qué jusqu'à Lyon, la commission de surveillance constata, ainsi que l'avait reconnu M. Rouet (qu'elle avait délégué pour aller assister quelques jours auparavant au sauvetage de cette partie du bateau ) que les tôles de la chaudière ainsi que les tubes n'avaient subi aucune altération ni aucun coup de feu ; et à la suite de l'examen auquel elle se livra, il parut évident, à l'unanimité des membres présents, que la cause première de l'explosion du ft février était l'insuffisance des armatures destinées à consolider l'intersection du corps de la chaudière avec
le réservoir de vapeur, sans qu'il y eût besoin d'aller en chercher l'explication dans une augmentation considérable de
pression produite par une surcharge des soupapes ou toute autre cause. Il résulte d'ailleurs de l'ensemble des déclarations recueillies que, même un peu avant d'arriver au ponton d'Andance et par suite du ralentissement de la marche, la soupape de décharge
avait été levée, qu'elle était restée ouverte pendant tout le temps du stationnement au ponton, et que la rupture de la première entretoise de la chaudière eut lieu aussitôt après qu'on eut laissé retomber cette soupape sur son siége , après avoir
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