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ÉT ODES
on a pensé que les sables fins destinés aux cribles à piston, aux caisses allemandes et aux tables à secousses, gagneraient à être préalablement classés dans un appareil à ventilation. 11 est certain que les moyens ordinaires de classement laissent considérablement à désirer pour les sables fins, et même que, le plus souvent, ils sont tellement inefficaces qu'on se dispense d'y recourir. D'autre part, il n'est pas moins certain qu'à employer l'air, on imaginerait difficilement un appareil plus ingénieusement disposé que celui de la Nouvelle-Montagne pour réduire autant que possible les frais de cette préparation supplémentaire. Mais l'essai qu'on a bien voulu en faire sous mes yeux ne m'a pas convaincu que la lacune qui existe réellement dans les moyens actuels de prépation
ration mécanique fût définitivement comblée, et je reste dans l'opinion que, pour parvenir à ce résultat, l'eau offre des ressources bien plus puissantes et plus variées que l'air. Le croquis fig. 5 de la Pl. II donnera une idée de la partie principale du nouvel appareil de la NouvelleMontagne, qui s'y trouve représenté en élévation.
A est une embouchure par où entre l'air; il y est appelé par une haute cheminée sans feu, qui s'élève à
l'extrémité opposée de l'appareil, à la suite d'une chambre destinée à recueillir les dernières poussières. B est une trémie terminée à sa partie inférieure par une plaque métallique horizontale qui laisse aux sables chargés dans la trémie un passage de 4 à 5 millimètres de largeur sur om,27 de longueur.
CC est la partie principale de la conduite où les poussières à classer sont entraînées par le courant d'air. Uniformément large de orn,3o environ, cette con-
duite a, dans le sens vertical, une profondeur qui, va
SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.
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en augmentant de om,55 à om,70, sur une longueur totale de 12 mètres. DD est un récipient divisé en nombreux compartiments verticaux où les poussières se déposent, et d'où
on les retire en ouvrant des portes hermétiquement closes qui se trouvent au niveau du sol. Un manomètre placé sur la chambre E montre que le
courant d'air est loin d'être uniforme, troublé sans doute par des remous dus aux résistances qu'il rencontre sur son parcours. Ce défaut d'uniformité du courant est d'autant plus fâcheux que la hauteur de chute des poussières est plus
faible. Il résulte en effet de là que les poussières ne pouvant se trouver sous l'action du courant que pendant un temps fort court (1/10 à 1/20 de seconde), elles
doivent être portées dans un compartiment du récipient ou dans un autre, moins en raison de leurs calibres différents qu'en raison des vitesses variables de l'air : dès lors le but de l'opération est en partie manqué.
Indépendamment de cette imperfection, que la nature du milieu employé rend peut-être inévitable, surtout quand on veut opérer sans machine, le procédé de classement essayé à la Nouvelle-Montagne est forcément sujet à un grave défaut : c'est la nécessité de sécher complètement les matières à traiter. Ce défaut est graVe , parce que les matières sur lesquelles on opère sont à la fois fines et généralement pauvres ; de sorte qu'on est obligé d'évaporer beaucoup d'eau pour une très-petite quantité de produit net à obtenir. Il est à craindre que cette dépense ne neutralise en grande partie l'avantage à attendre de l'opération supplémentaire pour laquelle l' appareil de la Nouvelle-Montagne a été construit.
Dffauts
du système.