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ALTÉRATIONS
DES ROCHES STRATIFIÉES.
la couche n'est séparée du gypse solide que par quelques décimètres d'argile. Exploitée au contraire dans les parties supérieures, la houille est tendre, le ciment gypseux qui unissait ses fragments a disparu, et si l'on cherche le gypse solide sous la houille, on ne le trouve qu'a la profondeur de 50 ou 40 mètres. La couche de houille sert ici de point de repère pour prouver avec
que aisément par des causes semblables. Le maximum d'épaisseur de ces amas se trouve au-dessous du sommet des collines, c'est-à-dire dans les points où ils ont été le mieux protégés contre l'action des eaux d'infiltration. Ils s'amincissent et disparaissent avant d'atteindre le talus des collines dans lesquelles on les exploite. Les faits que je viens de signaler me paraissent établir toute l'importance des phénomènes de dissolution, pour expliquer les apparences que présentent les amas gypseux dans tous les points où ils sont voisins de la surface. J'applique ensuite, dans mon travail, des considérations analogues à l'explication des apparences que présentent les couches calcaires voisines de la surface du sol. Les couches placées sous la terre végétale présentent partout des traces d'érosion, et souvent des
évidence que les masses de gypse argileux si puissantes
qui se trouvent entre la houille et le muschelkalk ont été dissoutes sur leurs affleurements jusqu'à 5o et 4o mètres de profondeur au-dessous du sol par l'action prolongée des eaux superficielles. Il reste à leur place un terrain marneux sans consistance qui représente précisément les résidus de la dissolution par l'eau des cou-
ches gypseuses, et qui recouvre immédiatement le muschelkalk toutes les fois que la ligne de jonction des deux terrains e fait sur des plateaux peu accidentés.
Quand, au contraire, le terrain keupérien forme, soit une butte isolée, soit un escarpement à pente rapide, on voit ordinairement affleurer le gypse à leur base. Il se présente alors en blocs irréguliers désunis , autour desquels la stratification des couches marneuses est singulièrement tourmentée. J'ai la conviction qu'on arrivera à expliquer d'une manière satisfaisante ces apparences de gisement en tenant compte des effets produits par les eaux d'infiltration, effets dont les circonstances signalées plus haut démontrent toute l'importance. J'ai appliqué dans mon mémoire des considérations analogues à l'explication de quelques circonstances du
gisement des gypses du terrain tertiaire parisien. La disposition lenticulaire, signalée par M. d'Archiac dans les amas de gypse qu'on exploite, par travaux souterrains , dans les collines des bords de la Marne, s'expli-
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contournements, des inflexions dont on ne peut se rendre compte que par l'influence dissolvante des eaux d'infiltration. Les effets produits dépendent de la nature et surtout de la dureté des calcaires. Les apparences qui en résultent sbnt toutes différentes quand on passe des plateaux jurassiques sur les plateaux crayeux et de ceux-ci sur les plateaux du calcaire grossier parisien. Ces phénomènes de dissolution progressive des couches calcaires se lient, comme ceux de la décomposition des roches d'origine ignée, à la formation de la terre végétale , toujours très-mince quand elle repose sur des plateaux constitués par des couches calcaires très-pures qui se dissolvent sans laisser de résidu. J'indique, dans la dernière partie de mon mémoire, quelques faits qui se rapportent à des changements produits dans l'aspect pétrographique des roches, par l'influence des agents atmosphériques. Je me contenterai de citer le fait suivant : TOME
1V, 1855.
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