Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
2 70
DANS LES ANALYSES.
EMPLOI DU CHLORE
par la potasse. Il n'est pas nécessaire de chasser l'acide acétique ; on peut très-bien précipiter complétement le
cuivre à l'état d'oxyde noir, en ajoutant à la liqueur acétique de l'ammoniaque et de la potasse en petit excès ; le seul inconvénient est qu'il faut beaucoup plus
de temps pour précipiter complètement le cuivre en présence de l'acide acétique. Nous considérons cette précipitation complète du cuivre dans une liqueur acétique comme importante , surtout au point de vue
théorique. Elle prouve que l'influence attribuée par Berzélius aux matières organiques, pour empêcher le précipitation de l'oxyde de cuivre par la potasse, n'est pas du tout absolue. 20 On ajoute à la dissolution acétique un excès de potasse ; dans la liqueur alcaline, on fait passer du chlore ; le cuivre se sépare bien nettement à l'état d'oxyde noir ; on lave et on calcine en le traitant comme l'oxyde noir ordinaire.
Ce procédé de séparation du plomb et du cuivre réussit très-bien quand le plomb est en proportion un peu grande ; il n'en est pas de même quand la quantité
de plomb est très-faible , 5 à 4 centigr. par exemple. Dans ce cas on obtient plus sûrement là précipitation du plomb à l'état de bioxyde, en versant dans la liqueur acétique une dissolution de potasse dans laquelle on a fait passer un petit excès de chlore à la température de 3o à 40°.
.L'emploi de cette dissolution pour précipiter de petites quantités de plomb ou de manganèse dans une liqueur acétique, nous a toujours donné des résultats plus favorables que l'action directe du chlore. On est bien plus certain, en se servant de cette dissolution, de ne pas employer un excès de réactif. Nous ajouterons encore une observation : quand on
veut doser le plomb contenu dans un cuivre du commerce , il faut opérer sur au moins io grammes de
cuivre, afin d'avoir dans la liqueur acétique une quantité de plomb assez grande pour que la séparation soit nette et pour que le dosage puisse être assez exact. Résumé. En présence des alcalis caustiques, chlore sépare complétement le cuivre à l'état d'oxyde noir assez facile à laver. L'oxyde de cuivre a une grande tendance à former une combinaison avec la potasse. Le composé est bleu gélatineux comme la silice hydratée soluble dans un excès d'alcali , absorbé très-facilement par le papier à filtre, le coton, etc. ; cette combinaison est très-nuisible dans le dosage du cuivre : on peut l'empêcher, soit par l'emploi de l'ammoniaque, soit par celui du chlore. Quand on fait agir le chlore sur l'hydrocarbonate de cuivre ou sur un minerai sulfuré, en présence des car-
bonates alcalins, l'action est complexe et donne toujours lieu à des sels doubles très-stables de cuivre et d'alcali.
Dans une dissolution acétique, l'oxyde de cuivre reste en dissolution bien stable en présence du chlore, ce qui permet de séparer facilement l'oxyde de cuivre ,de l'oxyde de plomb. Dans les cuivres du commerce, et en général toutes
les fois que le plomb est en petite quantité, il vaut mieux employer une dissolution alcaline saturée d'avance par le chlore à une température modérée. Oxyde et sulfure de nickel.
Le nickel se comporte absolument comme le cuivre sous l'influence du chlore, dans les dissolutions d'alcalis caustiques, de carbonates et d'acétates alcalins. La seule différence que nous ayons à signaler est qu'en présence TOME IV, 1855.
i8