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FOUR A RÉCHAUFFER DE M. E. KARR.
et de l'économie que l'appareil de M. Karr, doit apporter
dans l'usine de Pontens. Ils ont été obtenus en effet dans les circonstances les plus défavorables pour la nouvelle méthode, et M. Karr a eu à lutter pendant toute la durée des essais, contre l'esprit de routine habituelle des ouvriers, car ce sont les mêmes mains qui ont opéré dans les anciens et les nouveaux appareils c'est-à-dire pour et contre M. Karr.
De l'aveu même du propriétaire de
, les
moyennes obtenues pendant ces expériences, dans les anciens feux d'affinerie, dénotent une marche exceptionnelle, à laquelle les ouvriers ne voudraient sûrement pas s'astreindre. Cette application sera sans doute accueillie avec fa-
veur par les maîtres de forges, car outre l'économie qu'elle leur apporte, elle leur offre l'avantage de supprimer la houille qui leur revient généralement fort cher, et peut même faire défaut aux usines dont les approvisionnements dépendent de l'étranger.
N. B. Par une lettre en date du 29 janvier i854, adressée à M. le ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, M. l'ingénieur en chef des mines Manès confirme les résultats énoncés dans ce rapport; il ajoute que le four à réchauffer de M. Karr vient d'être adopté aux forges d'Ichoux , et que son application paraît destinée à se répandre dans la contrée. C.
EXAMEN DE QUELQUES MINÉRAUX. Par M. DELESSE , ingénieur des mines.
Terre verte.
Le minerai de fer oligiste de Framont est souvent accompagné par une terre verte dont l'étude m'a paru présenter de l'intérêt. Cette terre verte est traitée dans le haut fourneau les roches comme minerai de fer. Elle se trouve dans
de pyroxène et de grenat qui accompagnent les minerais
de Framont , et elle résulte sans doute de leur décomposition. Elle se trouve aussi avec ces minerais euxmêmes et surtout avec le fer oligiste : aussi recouvre-telle généralement les cristaux qui tapissent les géodes de fer oligiste. Elle a visiblement rempli des cavités et elle est de formation postérieure ; il est même vraisemblable qu'elle se produit encore maintenant.
La terre verte de Framont présente à peu près les
mêmes caractères physiques que la terre verte de Vérone que j'ai décrite antérieurement ( Annales des mines 4° série, t. XIV, p. 74). Toutefois sa couleur est beaucoup moins belle ; car elle tire sur le vert sale ou
sur le vert grisâtre. Elle happe à la langue et elle a toutes les propriétés d'une argile. Elle se décolore lorsqu'on la fait bouillir avec de l'acide chlorhydrique concentré et la silice se sépare à l'état grenu : la magnésie et les oxydes de fer se dissolvent complètement dans l'acide, tandis que l'alumine et les alcalis ne se dissolvent que partiellement : quand la terre verte n'a pas été porphyrisée très-fin et