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EXAMEN
géologiques dans les montagnes du Mourne ( Mourne Mountain) au nord-est de l'Irlande. Dans l'une de ces excursions j'ai eu occasion de recueillir un minéral qui .a déjà été décrit par Thomson (1) sous le nom de silicate de fer anhydre (anhydrous silicate of iron) et j'ai examiné de nouveau ce minéral. Il forme des veines ou des filons irréguliers dans la pegmatite caverneuse qui constitue le massif du Sliève Donard.
Il a une couleur noirâtre ; mais sa poudre a une couleur brun foncée et elle tache fortement les doigts : ce caractère seul indique déjà qu'il contient une certaine proportion de manganèse. Sa cassure est résineuse. Suivant deux directions, il présente cependant deux clivages qui sont inégaux et
qui m'ont paru perpendiculaires entre eux. Comme le péridot présente aussi deux clivages perpendiculaires, et que ce minéral à la formule du péridot, ainsi qu'on va le voir plus loin, cette circonstance est importante à signaler. Je n'ai d'ailleurs pas observé des cristaux terminés, mais seulement des fragments cristallins et clivables.
Il a un pouvoir magnétique élevé et il adhère au barreau aimanté. Il devient facilement magnéti- polaire.
J'ai déterminé sa densité par deux expériences et j'ai obtenu pour moyenne 4,006; cette densité est notablement plus grande que celle donnée par Thomson, qui est seulement de 3,885. Il contient un peu d'eau ; mais en quantité assez variable; j'ai trouvé qu'il en renfermait depuis quelques millièmes jusqu'à 5,o6 pour ioo. H est probable que ) Thomson. Mineratogy, Geology, etc., t. I, p. 56i.
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DE QUELQUES MINÉRAUX.
cette eau provient d'une décomposition du minéral et d'un commencement de pseudomorphose. On reconnaît d'ailleurs à la loupe que les fissures qui se sont formées dans certains échantillons ont été remplies par de l'hématite brune.
A une bonne chaleur rouge, il fond en une scorie bulleuse qui est noir grisâtre et qui a l'éclat métallique: elle ressemble complètement aux scories riches des foyers d'affinerie et des fours à réverbère. Elle est plus magnétique que le minéral lui-même. Quand on laisse cette scorie se refroidir lentement, sa surface se couvre de cristaux ayant les formes du péridot artificiel qui se produit dans les scories provenant du travail du fer; ces formes sont connues depuis longtemps par les recherches de MM. Mitscherlich et Hausmann. Le minéral du Mourne s'attaque très - facilement par l'acide, soit avant, soit après calcination ; la silice gonfle et elle fait même un peu gelée.
Son analyse m'a donné des résultats qui concordent assez bien avec ceux de Thomson ; cependant j'ai obtenu plus de manganèse et j'ai trouvé en outre un peu de magnésie. J'ai constaté d'ailleurs qu'il n'y avait pas d'alcali et je pense que la perte de mon analyse tient à l'oxydation d'une partie du protoxyde de fer, car j'ai opéré sur le minéral calciné jusqu'à fusion. Oxygène.
Silice
Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse. .
.
»
15,525
ilt,466
',156i o,3o
Magnésie
Alumine.. .....
29,50 65,54
traces.
0,116 1 »
98,41
Le calcul des quantités d'oxygène montre que la quantité d'oxygène de la silice est égale à la somme