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ÉTUDE aorpc [QUE
SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
M. Dufrénoy, au bas d'une colline à la fois gypseuse et calcaire ; ces deux roches, constamment juxtaposées » le long de la chaîne, paraissent avoir, près de Salues, une relation plus intime. Le gypse forme des couches subordonnées dans le calcaire, et, près des masses
agent éruptif on trouve toujours le gypse et le sel
gypseuses, les fentes du calcaire sont tapissées de petits cristaux de chaux sulfatée. » C'est la même remarque que nous avons déjà faite à Oraas. En résumant tout ce que nous avons dit sur ce sujet, nous concluons i° Que le sel et les sources salées des Basses-Pyrénées appartiennent à un grand étage salifère, réguliè-
rement déposé dans la partie inférieure de la craie marneuse ; 2° Que les divers gîtes observés peuvent ne pas se faire suite rigoureusement, en ce sens que tout le terrain a été disloqué, mais qu'à coup sûr chacun d'eux se rattache à quelque portion plus ou moins brisée de la formation générale;
5° Que les marnes ou argiles cololées qui apparaissent dans le voisinage du sel sont liées à celui-ci comme les marnes irisées au sel gemme dans le terrain du trias. Il nous reste maintenant, afin de prévenir toutes les objections, à expliquer pourquoi la présence du sel est invariablement liée à celle du gypse et paraît se ratta-
cher, en outre, à l'influence voisine d'une éruption ophitique , tandis que si ces faits sont indépendants les
uns des autres, ils pourraient souvent se produire isolément.
Quant au gypse, nous ne voyons pas plus de difficulté à admettre sa relation constante avec le sel dans la formation crétacée que dans la formation du trias, où l'on sait que sans manifestation apparente d'aucun
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gemme étroitement associés. Il nous paraît tout naturel d'admettre que les mêmes influences qui ont présidé à
la formation simultanée du sel et du gypse dans le trias se sont fait sentir aussi pendant la période crétacée : en sorte qu'on doit naturellement s'attendre à voir apparaître le gypse partout où se manifeste quelque gîte salifère. Les deux substances sont d'ailleurs indépendantes de l'ophite , en ce sens qu'elles sont antérieures à l'éruption de celui-ci, et n'ont été influencées par lui que dans l'allure de leur gisement et non dans leur existence même. Nous allons répondre à cette question qu'on nous posera alors Pourquoi le sel n'apparaît-il que dans le voisinage de l'ophite? Cela doit être, bien que l'ophite n'ait joué aucun rôle dans la production du sel. En effet, voyons ce qui , a dû se passer, après le grand soulèvement pyrénéen et avant les soulèvements ophitiques. La chaîne des Pyrénées ayant surgi et ayant redressé toute la formation crétacée, la zone salifère s'est trouvée, comme le reste, mise à nu par sa tranche et soulevée au-dessus de son ancienne position. Dès lors, si les formations subsé-
quentes ont recouvert ces crêtes redressées, il s'est trouvé au-dessus de celles-ci, au moment des éruptions ophitiques , une épaisseur de terrains égale à l'épaisseur de ces formations. Or nous verrons plus tard qu'elle est très-considérable. Donc, à moins que l'ophite n'ait soulevé de nouveau des lambeau de la craie, ces derniers et par suite le sel sont restés dissimulés sous une hauteur de terrains telle que les recherches industrielles n'ont pas dû les manifester en ces endroits. Si, au contraire, certaines crêtes n'ont pas été ultüieuTOME IV, 1853.
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