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ÉTUDE GÉOLOGIQUE 434 sources également thermales et sulfureuses de Saubusse
sur l'autre rive de l'Adour. On connaît aujourd'hui dans la Chalosse un nombre considérable de gîtes de craie dolomitique. Nous dirons quelques mots sur chacun des principaux. La promenade des Baignots à Dax montre à sa surface, et surtout sur la berge qui longe l'Adour, un calcaire identique d'aspect à celui de la grande Roque de Tercis. Nous n'avons pas pu y découvrir de fessiles , mais l'identité des caractères physiques est tellement
frappante qu'on ne peut se refuser à admettre une complète assimilation. En quelques points, la roche calcaire cristalline devient complètement siliceuse, fait
qu'on remarque aussi dans le prolongement du banc dolomitique de La,vigne sur la rive.droite de l'Adour. La position stratigraphique de cette roche justifie d'ailleurs son assimilation à la dolomie de Tercis. Le soulèvement ophitique du Pouy-d'Euse qui lui est contigu
est parallèle à celui de Tercis : il y a lieu de penser qu'ils se rattachent à une même éruption s'exerçant sur deux lignes de fracture parallèles. A Tercis , on voit s'appuyant sur l'ophite , d'abord les marnes colorées, puis les calcaires formant le groupe que nous désignons sous le nom de calcaire silicifère , puis enfin le calcaire dolomitique. Au Pouy-d'Euse , on retrouve d'abord les
marnes colorées, puis des calcaires très-chargés de talc, visibles sur la pente ouest du coteau dans la carrière de Bidan, puis enfin le calcaire dolomitique mis à nu au pied de la pente orientale du coteau par les érosions des eaux de l'Adour. Les fouilles effectuées pour la fondation du pont de Dax, à i kilomètre de distance du Pouy-d'Euse ont démontré la présence d'une roche tendre nummulitique à 4 mètres environ au-dessous de l'étiage ,plongeant rapidement sous le lit de la rivière et
SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
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se relevant sur le monticule ophitique , en recouvrement sur le calcaire de Baignots. Enfin, pour compléter l'assimilation avec Tercis , les sources thermales de Dax et
les sources sulfureuses des Baignots sortent des crevasses du banc dolomitique , et nous en avons découvert deux nouvelles dans la fondation de la culée du pont de Dax.
Nous retrouvons la roche dolomitique sur un grand nombre de points. Aux abords de Donzacq dans la carrière dite de Cantaou , elle se montre en blocs considérables. Ici, comme à Dax et à Tercis , nous avons lieu de remarquer qu'elle se trouve liée à un phénomène de production d'une source thermale sulfureuse. Les eaux thermales de Donzacq sourdent en effet au pied du coteau où l'on observe les principaux affleurements de la roche dolomitique. Mais c'est surtout dans les environs de Saint-Sever que cette formation acquiert sa plus grande importance. Le plus beau type de cette formation est dans la carrière nouvelle ouverte auprès d'Audignon pour le service de la route de Saint- Sever à Orthez (1). Le gisement du calcaire a absolument l'aspect d'un banc puissant, brisé de toutes parts, et dont les blocs ont été soulevés pêlemêle au-dessus de leur ancien niveau. Aussi, l'extrac-
tion ne s'accomplit pas régulièrement et suivant une orientation déterminée ; au contraire, les blocs sont isolés les uns des autres, et occupent toutes sortes de positions dans la masse sableuse où ils sont enclavés. Leurs arêtes sont souvent vives et tranchantes : leurs surfaces sont parfaitement nettes et correspondent aux (i) Nous devons la connaissance de cette carrière et des suivantes à l'obligeance de M. Schellinx , ingénieur des ponts et
chaussées à Saint-Sever, qui a bien voulu nous guider luimôme dans la plupart de ces excursions.