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ÉTUDE GÉOLOGIQUE 438 partiennent à une formation géologique très - nette qui constitue le dernier terme de la craie silicifère ou supé-
rieure. C'est donc par erreur que certains géologues ont voulu faire rentrer ces roches, au moins en partie dans la formation nummulitique. Une erreur plus grave consiste dans une opinion assez répandue qui refuserait à cette partie de la formation crétacée le caractère siratigraphique régulier que nous
avons été conduits à lui assigner, et qui voudrait en faire un pur accident de métamorphisme produit par des actions ignées sur une partie quelconque de la formation crétacée ou de tout autre terrain calcaire. Nous croyons avoir suffisamment démontré l'erreur de cette
opinion en constatant la position constante de cette roche entre le terrain nummulitique et le banc supérieur de la craie silicifère , l'absence constante de silex dans sa masse, la présence de fossiles caractéristiques et we incontestable réunion de caractères physiques et minéralogiques, incompatibles avec la diversité primordiale qu'on voudrait assigner aux roches qui présentent cet
ensemble de caractères. Ajoutons un fait capital qui couronne cette démonstration : partout où l'ophite paraît au jour, il montre des effets de métamorphisme qui agissent directement sur les roches selon leur nature primitive ; c'est ainsi qu'à Arzet , à Bastennes et à Gaujacq les assises calcaires des fabluns bleus ont été converties en un marbre noir d'une texture et d'un aspect très-caractérisés et parfaitement distincts de ceux des roches de Tercis, d' Audignon, d' Arzet, etc.. qui ap-
partiennent à l'étage stratigraphique supérieur de la formation crétacée. De plus , les roches de la craie silicifère et celle de la craie gypso-salifère sont toujours
dans un plus grand voisinage de l'éruption ophitique que les couches dolomitiques elles-mêmes. Si donc on
SUR LE BASSIN DE L'ADoUR.
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ne voulait voir dans ces dernières couches qu'un effet de métamorphisme dû à l'action ignée, comment expliquerait-on que ces effets ne se soient pas produits
dans un voisinage plus immédiat de cette action et aient épargné les craies silicifères et les craies marneuses à Tercis , à Dax, à Bastennes et dans tous les lieux où
l'on voit constamment ces couches interposées présenter des caractères métamorphiques tout à fait distincts de ceux de l'étage qui nous occupe. Il 'y a peut-être dans cette appréciation erronée une cause qui tient jusqu'à un certain point à une confusion
de langage. On a peine à s'imaginer que la dolomie puisse exister sans une action métamorphique, et on attribue volontiers à cette action un effet qui masque tous les autres et qui offre le moyen de substituer à l'étude de la position stratigraphique régulière des terrains une explication vague qui dispense de cette étude, Nous ferons observer à ce sujet que ce nom de dolomie, conservé ici pour nous conformer aux traditions admises par les géologues qui ont étudié le bassin pyré-
néen, et pour ne pas mettre de nouveaux noms à la place de ceux que l'usage a consacrés, n'a dans notre esprit qu'une signification purement géologique et in-
dépendante de la composition chimique et plus ou moins magnésienne de la roche. Nous ne pensons pas d'ailleurs , d'après tout ce qui
précède, que la présence de la magnésie dans cette couche soit due à l'action de l'ophite ; nous présumons
au contraire que la roche a été formée dès l'origine par voie sédimentaire, sous l'influence de conditions favorables au développement magnésien, ainsi qu'on l'admet généralement pour les dolomies de la série oolitique qui apparaissent avec une grande puissance dans les Alpes, la Pologne, la Dalmatie et en plusieurs