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MINES AURIFÈRES 446 des lits, soit à quelques pieds de profondeur, de même
que sur des montagnes, tant à la base qu'à plusieurs centaines de pieds de hauteur, surtout dans la proximité des déplacements de roches. M. Péligot a eu l'obligeance de me communiquer les
résultats suivants des analyses qu'il a faites de différents 'échantillons d'or que je lui ai soumis PÉPITES
petites,
Or
Argent
plus grosses.
873
.
q7
.
1000
.
. .
.
86o 140 1000
Dans mon voyage j'ai remarqué des formations qui présentent les phénomènes les plus remarquables surtout sous le rapport des mines : la présence des métaux
dans ces mines est due suivant moi, non à l'action volcanique de la condensation des vapeurs, ni à celle de la décomposition chimique, comme dans plusieurs autres mines, mais uniquement à l'action de courants électro-magnétiques. Je n'ai pas suivi dans mes recherches la classification,
fondée sur les fossiles qui indique certaine priorité de formation des couches les unes sur les autres, car mon but a été uniquement la recherche des métaux. Je dois signaler seulement que les terrains désignés plus haut comme aurifères appartiennent à la formation silurienne.
Voici l'idée qui m'a guidé dans la recherche des métaux. Ayant rencontré des formations de roches de même nature , mais dans différents états de décomposition
graduelle, j'ai pensé à classer ces roches suivant leur état moléculaire,
DE SAINT-LAURENT (CANADA).
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Ainsi le granite, la protogyne, la pegmatite, le gneiss sont tous composés d'orthose , de mica et de quartz. En partant du granite on voit que la décomposition commence par l'altération du mica qui forme la protogyne , plus tard la pegmatite, et on voit que dans le gneiss, l'orthose , le mica et le quartz finissent par se trouver à l'état lamellaire. C'est dans cette période de transition que je trouve la plus grande abondance des
différents métaux. Puis, lorsque le quartz disparaît presque complétement et que l'orthose redevient en partie cristallisé, les métaux disparaissent eux-mêmes
pour reparaître plus abondants au moment où le mica à l'état lamelleux s'unit au quartz provenant de la décomposition de l'orthose , c'est-à-dire dans le picaschiste. Ce fait constaté, j'ai admis l'action des fluides électro-magnétiques qui agissent partout et toujours, l'un suivant le méridien et l'autre, qui lui est perpendiculaire, suivant la direction et en sens inverse de la rotation de la terre, de sorte que ces deux fluides ayant toujours respectivement la même direction, l'un du sud au nord, l'autre de l'est à l'ouest, les métaux ne peuvent que suivre cette direction constante et suivant leur état de puissance électro-magnétique. Je détermine l'intersection des deux courants et j'ai le point par lequel les métaux doivent passer en suppo-
sant le globe terrestre parfaitement homogène. Mais
comme la direction des courants est déviée par la direction des chaînes de montagne et des formations douées de conductibilités différentes, la position des gîtes doit varier. Pour me rendre compte de la force du courant et de sa direction, je remarque que la terre une fois mise en mouvement, les courants des fluides se sont spontané-