Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
RAPPORT SUR UNE MACHINE
ENVOYÉE AU HAVRE PAR M. ERICSSON.
ne serait donc que d'environ 1/8o d'atmosphère.
et le réservoir (instants qui sont très-nettement indiqués
L'examen de la série de courbes (fig. ) et des courbes (fig. 7) conduit à un résultat tout semblable. Les unes et les autres ont été relevées par une vitesse du
volant de 4o tours à la minute. Dans la série de courbes (fig. 2) , la contre-pression accusée est beaucoup plus considérable, et s'élèverait de 5/100 à 3 100
d'atmosphère environ. Ces courbes ont été relevées par une vitesse du volant de 47 tours à la minute ; la contre-pression devait donc être plus forte dans cette expérience que dans les autres. Toutefois, il me paraît probable que toute l'augmentation accusée par les diagrammes n'est pas réelle, et qu'il y a dans cette observation une erreur provenant du fait de l'instrument indicateur. Je n'ai pu organiser mes appareils d'observation, de manière à obtenir la mesure directe de l'excès de pression de l'air, dans le compartiment qui précède la soupape d'émission et l'intérieur du cylindre travaillant, pendant que la soupape est ouverte. Les courbes des forces élastiques de l'air dans le cylindre alimentaire
et le cylindre travaillant, dans la journée du 9 août, n'ont pas été relevées simultanément ; cependant, comme elles ont été prises dans des circonstances presque identiques de la marche de la machine, et que d'ailleurs les courbes d'une même espèce diffèrent très-peu les unes des autres, il est permis de les comparer entre elles ; or dans toutes les courbes relevées sur le cylindre alimentaire, les ordonnées qui mesurent l'excès de la force élastique de l'air au-dessus de l'atmosphère, depuis l'ouverture de la soupape de communication entre le cylindre alimentaire et le réservoir
jusqu'à la fermeture de la soupape d'admission qui intercepte la communication entre le cylindre travaillant
473
par le tracé des courbes elles-mêmes ) , s'élève graduellement de 38 à 41 millimètres dans les courbes correspondantes relevées sur le cylindre travaillant. Les fcirces élastiques de l'air chaud, depuis l'ouverture jusqu'à la fermeture de la soupape d'admission, s'abaissent graduellement depuis 41 jusqu'à 58 millimètres. Ainsi, dans les instants qui précèdent la fermeture de la soupape d'admission, la différence des forces élastiques de l'air dans le cylindre alimentaire et le cy-
lindre est au plus égale à celle qui correspond à une ordonnée de 5 millimètres représentant
3
85,1
= 0,036
d'atmosphère. Cette différence est due à la résistance que l'air éprouve dans son passage par la soupape du cylindre alimentaire L, le tuyau T, la soupape d'admission S et à travers les toiles métalliques où il se dilate en augmentant de température. Il résulte évidemment de ces faits : 10 que la résistance que les toiles métalliques opposent au passage de l'air, dans la machine du Havre, reste très-faible, soit que l'air cède ou emprunte de la chaleur au métal; 2° que les expériences paraissent indiquer une résistance plus considérable dans le second cas que dans le premier, ainsi qu'on pouvait d'ailleurs le prévoir. La grande différence des températures accusées par les thermomètres et placés à la même distance de
la face supérieure du paquet de toiles métalliques, montre d'ailleurs que l'air est loin de se l'épandre uniformément dans la masse qu'il traverse ; de sorte que l'échange de chaleur entre l'air et le métal est beaucoup moins complet qu'il ne le serait si les toiles, les soupapes d'admission et d'émission, et l'ouverture TOME IV, 1853.