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BULLETIN.
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que le contenu de la lettre est parfaitement exact ; que seulement il est regrettable qu'ils ne soient pas venus deux heures plus tôt ; que l'homme dont ils parlent est passé le matin même, mais qu'ils sont chargés par lui de recueillir toutes les observa-
Selon la minéralogie chinoise, il n'y a ni cuivre blanc ni cuivre jaune de sa nature ; l'un et l'autre sont le produit du travail de l'homme. Choses égales d'ailleurs, l'exploitation du cuivre blanc est la plus coûteuse. Le cuivre de sa nature est
tions qu'on voudra leur faire ; que si donc ils ont quelque chose à dire, il est tout disposé à le lui transmettre. Je sais
rouge.
seulement, ajoute le lettré, qu'il désire beaucoup savoir, dans
tous ses détails, la manière dont on obtient le cuivre blanc dans votre mine, il veut avoir de votre cuivre, de voire charbon car avant de se décider, il veut tout examiner de près. C'est un homme très-instruit dans les lettres, qui a lu tous les livres qui parlent de cuivre. Si les procédés que vous employez sont de son goût, je vous félicite, votre fortune est faite ; car
trois cents chevaux ne porteraient pas tout l'argent qu'il possède. Oh! quel ébahissement! quelle ineffable jouissance! Au mo-
ment où l'ivresse excitait ces transports de joie, survient l'aubergiste (qui sans nul doute avait bien gardé le secret); instruit de ce qui se passe, il s'associe généreusement à la commune allégresse, et il est convenu que peu d'instants après les ouvriers
vont expliquer longuement et complètement au lettré les pro-
cédés les plus ingénieux de la mine. C'est ce qui a eu lieu, messieurs, et ce sont surtout les renseignements puisés à cette source que je vais écrire. Cependant, j'ai fait consulter aussi ailleurs ;j'ai interrogé moi-même certains ouvriers. Leurs dépositions sont assez uniformes; il y a quelques divergences néanmoins , comme j'aurai soin de le faire remarquer. J'entrerai en matière par quelques réflexions générales, dans lesquelles je n'ai d'autre mérite que celui de traducteur. De mémoire d'homme, on sait que le Yzin-Nân a produit du cuivre blanc, et les lingots qu'on en a conservés sont d'un grain plus moelleux, plus fin et beaucoup plus dur que celui qu'on obtient aujourd'hui. On ne peut s'expliquer cette déchéance dans la qualité du cuivre. Ce ne fut que dans la sixième année de l'empereur Kin-Lôn g , qui répond à l'an i7Li7 de Père chrétienne, qu'on ouvrit des mines de cuivre blanc dans cette partie du Sé-Tchoùàn où sont situées les mines de Li-Md-116 , Loù-Tclido g , "-Teh àn et ..Liitt-If ôt&-Telidng , qui, bien que dépendantes du Sé-Tchoitein quant au territoire, relèvent duYin-Netn quant à l'exploitation. Les anciennes mines du l'iin-Netn sont épuisées; mais on en découvre continuellement de nouvelles.
De l'aveu unanime des ouvriers, l'opération par laquelle on
obtient le cuivre blanc est extrêmement capricieuse, si on peut parler ainsi ; soumise à des influences occultes dont il est impossible de déterminer la nature- . Il est rare que le même ouvrier, employant les mêmes procédés dans des conditions
identiques, réussisse de la même manière. Les uns croient à l'influence de la lune, d'autres à l'état de l'atmosphère ; il en est qui soupçonnent l'influence du vent, de l'eau ; il en est un même qui semblerait avoir entrevu nos courants électriques. En sui-
vant bien la recette, on obtient cependant toujours du cuivre blanc ; seulement la qualité varie beaucoup. Voici maintenant cette recette telle qu'on me l'a donnée j° Quand la mine est sortie de terre, on la place sur du bois peu importe de quelle espèce ; on la recouvre ensuite avec d'autre bois de même qualité, puis on y met le feu. A la mine - Edu-Tchcïng , il faut répéter cette opération sept fois ; de dans d'autres mines, cinq fois seulement on en voit même où trois fois suffisent ; il n'y a que l'expérience qui puisse apprendre le nombre de fois requis par la nature de telle ou telle mine.
Ensuite on réduit cette mine ainsi chauffée en poussière, à grains plus ou moins gros. On prend de cette poussière 700 livres ( la livre chinoise a i6 onces ), on la place dans un grand fourneau sur une couche de charbon de terre et de charbon de chêne mélangés ; on la recouvre avec le même mélange de charbon de terre et de charbon de chêne, en somme i.5oo livres de charbon ; puis on met le feu ; mais cela ne se répète pas et n'a lieu qu'une seule fois. Si la mine est bonne, il y aura de 220 à 3.0 livres de cuivre. C'est la première partie de l'opération. 2° Le cuivre est alors en lingot brut et informe. A partir de ce moment on ne se sert plus du grand fourneau qui a été employé dans la première partie de l'opération ; on le remplace par quatre petits fourneaux. Mais ce qu'il importe beaucoup plus de remarquer, au rapport, ici surtout, très-unanime des
ouvriers, c'est qu'on ne doit plus employer ni le charbon de terre ni le charbon de chêne; il est absolument requis de n'employer plus que le charbon de sapin. On prend donc de ce