Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
SUR L'INCRUSTATION
cette température l'eau contenant du carbonate de chaux en dissolution l'abandonne totalement ; et une fois ainsi précipité, le carbonate ne se redissout point par le refroidissement.
De ces faits nous tirerons plus loin des conséquences qui conduiront à la solution de la question qui nous occupe.
C'est-à-dire que P étant le poids de l'eau injectée, en un temps donné, p celui de l'eau évacuée 'dans le même temps ; n la proportion de chaux contenue dans l'eau d'alimentation, N la proportion analogue, pour l'eau concentrée jusqu'à saturation par rapport au sulfate de chaux ; il suffirait de faire p >
-N
P.
Pour que ce principe soit applicable, il faut évidemCHAPITRE IV. PRINCIPE DE L'ÉVACUATION.
1.
Dans la synthèse précédemment citée (note n° 2) j'ai reconnu que, pour l'eau de mer, 10 La matière réellement incrustante consiste uniquement en sulfate de chaux ; 2° Que ce sel ne commence à se déposer que lorsque
l'eau est arrivée à un certain degré de concentration
11,
85
constant. Ce degré, dépendant évidemment de la proportion de chaux préexistante dans les eaux de mer, pourra varier avec l'origine de ces eaux ; mais pour celles de l'Océan et de la Méditerranée, sur nos côtes, il est le même 12 à 15° de l'aréomètre de Beaumé, lorsque l'ébullition a lieu à l'air libre. Il semble donc que, pour empêcher toute incrustaProcédé de l'évacuation. tiDD dans les chaudières alimentées à l'eau de mer, il suffirait de maintenir l'eau de la chaudière à une concentration inférieure à ce degré qui correspond à la saturation par rapport au sulfate de chaux. A quoi on parviendrait en évacuant de l'eau de la chaudière, dans une proportion telle, relativement à la quantité d'eau in-
jectée, que la quantité de sulfate de chaux extraite soit au moins égale à la quantité de sulfate introduite par l'alimentation.
nient que
soit une petite fraction. Cette condition se
Le procédé de
l'évacuation n'est applicable qu'aux chaudières à basse pression ali-
trouve assez bien remplie pour l'eau de mer; car
rnentées à l'eau de mer.
(ilote 2) en supposant toute la chaux à l'état de sulfate, ce qui est permis dans la question qui nous occupe, on trouve (tableau A) que l'eau de mer naturelle, ou à 5° de Beaumé, contient 0,097 p. ioo en sulfate de chaux ; et que cette même eau, amenée à saturation de sulfate
par l'ébullition à l'air libre ; c'est-à dire de 12°,5 de Beaumé, contient o,5oo p. ioo en sulfate de chaux. On a donc dans ce cas n
N
("97 ou < o,5oo 5*
Remarquons toutefois que (tableau B) N diminue rapidement à mesure qu'augmente la température ou la pression à laquelle l'ébullition s'opère. Elle conserve une valeur encore assez grande, pour l'ébullition sous pression de.1"tm.,25 (109°) qui est le cas des chaudières
à basse pression. Mais à partir des pressions de 2 à 5 atm. (121° et 155°) , N prend des valeurs inférieures à n.
Quant aux eaux douces, le principe de évacuation, .Le procédé de est ne saurait leur être applicable, parce que, d'une part,inapplicae l'evacuationbl aux eaux douces. elles dissolvent très-peu de sulfate de chaux (moins de
o,005 p. 100 à froid), et que, d'un autre côté, elles contiennent toujours du carbonate de chaux contre lequel l'évacuation ne pourra rien.