Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 50]

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DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

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SUR L'INCRUSTATION

d'eau qui mouille le métal en ces endroits dépassera la température correspondante à cette concentration limite , et déposera du sulfate. On conçoit en effet qu'il faille un certain temps pour que l'équilibre de température s'établisse dans une masse d'eau, parce que cet équilibre ne s'opère que par le transport des couches,

la conductibilité de l'eau étant très-faible ; et il peut arriver que ce temps soit trop long relativement à la vitesse de transmission du calorique à travers certaines parties de la surface de chauffe. Le procédé de l'évacuation n'est donc qu'un palliatif

contre l'incsustation des chaudières navales à basse pression ; palliatif précieux , il est vrai ; car, la surface indirecte n'étant pas incrustée, les gaz de la combustion

peuvent se dépouiller à un point convenable de leur chaleur ; d'où résultera la suppression presque entière de la perte de calorique due à l'incrustation, ainsi que le prouve la note n°

Appareil d'évacuation. - Il n'est pas inutile de perfectionner, dans la pratique, ce procédé, quoiqu'il soit, en principe, incomplet dans son efficacité et borné dans ses applications. Pour que ce procédé réussisse, il faut que l'évacuation d'eau chaude soit faite avec régularité et précision ; car il s'agit de maintenir l'eau de la chaudière au-dessous d'un certain degré de concentration, passé lequel il y aurait dépôt de sulfate, et néanmoins assez près de ce degré pour ne pas augmenter inutilement la perte de chaleur. L'appareil qui se présente d'abord à la pensée pour Les pompes sont un mauvais moyen pour pro- réaliser l'évacuation, consisterait en une pompe dont Appareil

pour produire l'évacuation.

duire l'évacuation

avec précision et régularité.

le mouvement, lié à celui de la pompe alimentaire, serait réglé de manière à extraire une quantité déter7 minée d'eau à chaque coup de piston. C'est en effet

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le moyen que j'ai essayé dans les expériences décrites dans la note n° 4; mais j'ai rencontré des ineonvénients qui m'y ont fait renoncer et qui m'ont convaincu qu'une

pompe, quel que soit son système , ne fonctionnera jamais dans cette circonstance avec la régularité et la précision nécessaires.

En effet, la chaudière la mieux entretenue contient toujours, outre les dépôts vaseux de magnésie, des impuretés provenant soit de l'eau elle-même, soit de l'action de cette eau sur le métal et sur les masticages des joints, etc. Ces dépôts et les autres impuretés sont entraînés en partie par l'eau d'évacuation et viennent obstruer le siége des soupapes, qui, alors, ne ferment plus suffisamment bien pour un jeu régulier de la pompe.

L'appareil que je propose et décris ci-après est à l'abri de cet inconvénient, et comporte toute la régularité et la précision désirables. La partie principale de l'appareil est un robinet C (fig. 5 et 4, Pl. IV) laissant échapper l'eau de la chau-

et qui, à cet effet , est ouvert et fermé par un mouvement intermittent régulier produit par la pompe

dière

,

alimentaire.

Les fig. i et 9, Pl. IV, représentent la moitié d'un moteur de steamer, composée d'une machine X, de deux corps de chaudière YY', et munie de l'appareil dont il

s'agit. On a figuré aussi un système de réfrigérateur de Wilson. L'eau chaude sort des deux corps de chaudière par les

tubes aa' et entre dans le réfrigérateur par l'extrémité A, et en sort par l'autre bout B. Ce réfrigérateur contient quatre tuyaux extérieurs, dont deux reçoivent l'eau de la chaudière Y et. la mènent au robinet C, et les deux autres reçoivent l'eau de la chaudière Y' et la mènent au robinet C'.

Robinet d'évacuation.