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SUR L'INCRUSTATION
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S 5.
DES CHAUDIÈRES A VAPEUR.
Effets de l'incrustation sur les chaudières à Pression élevée.
L'emploi de la
vapeur à pression élevée sera pratiquement impossible pour les chaudières navales
Les générateurs à moyenne et haute pressions ne pou-
vant trouver aucune ressource, dans le procédé de l'évacuation, pour diminuer les incrustations, examinons tant qu'on n'évi- dans quel état ils se trouveraient au bout de quelques tera pas les incrustations. jours de mer. Chaque mètre cube d'eau apportant dans la chaudière 11,5 de sulfate de chaux, dont une bonne partie (au moins les deux tiers, soit 1 kilogramme), formerait concrétion ; si l'on tient compte de l'étendue ordinaire de la surface de chauffe, de la vitesse de vaporisation,
et de la densité du sulfate ; on trouve que la croûte augmenterait d'épaisseur à raison de 0,015 de millimètre par heure (1). Soit donc un steamer transatlantique; et supposons le cas le plus favorable,
pour ne pas dire impossible, à réaliser, celui où la chaudière serait complétement décapée, au départ. La traversée étant de quinze jours ou de trois cent soixante heures, la croûte acquerra, pendant ce laps de temps, une épaisseur de 0,015 36o 5rnm, 4, uniformément répartie, ou à peu près , sur les surfaces directe et indi(*) Soit un moteur de Li5o chevaux. La surface de chauffe sera de 49,0 mètres quarrés. La vaporisation, à, raison de 5o litres 15'",5 par heure. Le par heure et par cheval, sera 50 x ti5o
poids de la croûte formée par heure sera donc 5,5 x ik=i5k,5. Supposant la densité de la croûte égale à 2, le volume de cette
= 6,75 décimètres cubes. Cette croûte étant croûte sera 2 distribuée uniformément sur une surface de ti20 mèt. quarrés, y formera donc une épaisseur de de millimètre.
0,00675 420
om,000015 011 0,015
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recte; de sorte qu'après le quatorzième jour, l'épaisseur sera d'environ 5 millimètres. Or, le navire pourra-t-il fournir encore vingt-quatre heures de marche avec des chaudières ainsi incrustées? Du moins, cela est-il possible, comme état normal de service? On ne peut hésiter à se prononcer pour la né-
gative, quand on compare un tel état de choses à ce qui se passe actuellement dans les chaudières à basse pression.
Dans les générateurs actuels :des steamers transatlantiques, on pratique une évaétiation continue, à l'aide de pompés qui, malgré leur jeu défectueux et irrégulier, diminuent l'épaisseur des croûtes, principalement sur la surface de chauffe indirecte : cette partie dé la surface de chauffe 1-este couverte d'une croûte de 1/2 millimètre au plus si l'on a soin, à chaque voyage,
de nettoyer la chaudière en employant le marteau et des râcloirs. Quoique incrustée, cette partie de la surface conserve donc une conductibilité relativement considérable; elle participe notablement à la vaporisation,
et la surface directe a d'autant moins à travailler. Par suite, le feu peut être moins intense, la détérioration des parois du foyer est moins rapide, et les chances d'accident sont moins nombreuses. Et cependant ces chaudières ne résistent que difficilement à une longue navigation ; et très-souvent la vaporisation se trouve tellement ralentie vers le huitième ou neuvième jour qu'on est forcé d'arrêter la marche pendant une dizaine d'heures pour nettoyer les chaudières. Que serait-ce donc si la surface indirecte étant continuellement fortement incrustée, presque tout le travail de la vaporisafion devait se faire sur la surface directe, grand renfort de combustible et moyennant une excitation outrée du feu?