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DE CUIVRE EN NORWEGE.
GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
sans doute alors contracté les parties des couches les plus flexibles.
La direction générale des couches est 0.-S.-0. E.-N.-E. avec pendage vers le N.-N.-O. d'environ 7 ou 8 degrés seulement : mais ces couches ont été un peu dérangées de leur position primitive par un phénomène de dislocation suivant une direction du N.-0. au S.-E. et avec une inclinaison vers le N.-E. de 5o ou 40 degrés. Suivant cette direction, il s'est produit une grande fente dans le terrain , qui a fait glisser les couches supérieures, de sorte qu'elles se trouvent interrompues par une grande faille. Mais cette faille a cela de remar-
quable, qu'après que la cassure s'est produite, les roches ont glissé les unes sur les autres sans se briser,
de telle sorte que l'intervalle de la fente n'est pas remplie de matières broyées, comme cela a lieu en général. Les deux parties en coulant l'une sur l'autre se sont polies et se joignent aujourd'hui sans laisser aucun interstice vide. Si l'on considère en outre le rejet des couches , on voit qu'elles sont moins rejetées du côté du sud que du côté du nord. Il semble qu'après la production de la faille le glissement des parois n'a pas eu lieu suivant la ligne de plus grande pente, mais bien en tournant autour d'un point central situé vers le sud, de telle sorte que les parties plus éloignées vers le nord sont plus rejetées que celles vers le sud. Ce phénomène est excessivement visible dans toute la mine, et l'on n'a qu'a la parcourir d'un bout à l'autre pour s'assurer de cette différence de glissement par l'inspection des parois de la faille. Au milieu de toutes ces couches le minerai forme comme d'habitude des infiltrations qui affectent tantôt la forme de rognons en chapelets tantôt celles de petites veines d'une certaine longueur. Le minerai affecte
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ici une manière d'être qui le fait immédiatement re connaître. Nous retrouverons cette même apparence à la mine de Kongens, mais moins prononcée, et du reste avec une différence qui permettra de distinguer le minerai de cette mine de celui de la mine de Mug. Le mi-. nerai , sauf le cas où il est mélangé au quartz hyalin.
est toujours mélangé à de la pyrite de fer massive, et le mélange est tellement intime qu'il est souvent trèsdifficile de reconnaître la présence du cuivre dans des morceaux qui en tiennent cependant des quantités très notables. La pyrite de fer est toujours à grains fins et varie un peu de couleur en raison de la quantité de cuivre qui s'y trouve renfermé ; mais jamais l'on ne trouve de cristaux de pyrite de fer qui sont très-abondants à la mine de Kongens comme nous le verrons plus loin.
La pyrite de fer contenant du cuivre est donc le véritable minerai que l'on distingue à l'oeil dans le gîte de Mug. Son introduction dans les couches a été accompagnée d'un phénomène de dislocation plus violent que dans les autres mines car le minerai proprement dit est toujours composé de masses de pyrite de fer entourant de petits rognons ou des petites veines de chlorite. Il présente donc l'apparence d'un poudingue à noyaux de chlorite avec un ciment de pyrite de fer. Cette appa-
rence est constante et on ne trouverait pas dans les halles un seul morceau d'un volume un peu considérable qui ne l'affecte pas : c'est cette apparence ctui , jointe à l'absence de cristaux de pyrite de fer, distingue
ce minerai de ceux des autres mines du district de Roraas.
La .pyrite de fer est donc avec la chlorite la gangue habituelle du minerai de la mine de Mug. Quant aux autres matières, ce ne sont que des exceptions. On n'a
Gangues.