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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
DE CUIVRE EN NORAVÉGE.
schiste a une cassure miroitante et se replie sur lui-
sus comme en dessous une surface lisse, comme si les couches inférieures et supérieures avaient glissé sur ce tbit et l'avaient poli. Ce même phénomène se retrouve
même tantôt il devient terne et passe à un schiste plus
micacé. Ces deux espèces de roches ne tiennent jamais de quartz qu'en gros filons d'un quartz hyalin blanc opaque, qui forme quelquefois des druses , mais sans cristaux. Ce quartz semble contemporain du schiste lui-même, mais on en trouve aussi dans certains points qui affecte une forme cristalline , et alors ce dernier serait postérieur au schiste. Les couches prennent aussi quelquefois un aspect différent; elles deviennent compactes, d'une couleur brune ou verte ; mais alors on y trouve toujours entre les lits compactes des petits lits de quartz grenu très-fin un peu cristallin et mélangé à
une petite quantité de mica. Ces assises sont d'une couleur presque blanche : il en résulte alors une roche présentant une alternative de raies blanches et presque noires, qui en rendent l'aspect d'autant plus singulier que les couches forment toujours des replis et ne sont jamais planes. Toutes les couches sont. dirigées du N. - N. -E. au
S.-S.-O., avec pendage au S.-E. de 5o à 4o degrés ; mais cependant cette direction n'est pas parfaitement constante, et les couches ont en masse, d'un bout à l'autre de la mine, un contournement sensible qui ramène leur direction vers S.-0. avec pendage au S. Cette mine présente une particularité très-rare dans les mines de ce district c'est d'avoir des espèces de salbandes, si l'on peut donner ce nom aux deux parois qui limitent constamment la partie métallifère. Au toit du minerai, on trouve une roche composée
d'un quartz à grains fins et de parcelles de mica disséminées dans la masse d'une manière irrégulière. Ce quartz forme de gros rognons qui s'emboîtent parfaitement les uns contre les autres, et qui ont en des-
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dans toute l'étendue de la mine, mais cependant il n'est pas partout aussi prononcé. 11 est difficile de deviner l'origine de cette roche ; cependant ils proviennent peut-être de la conCentration de la matière quartzeuse autour de certains points, après un ramollissement général des roches. Au-dessus de ces masses la roche reprend son aspect habituel. Au mur du gîte on a une
matière qu'au premier abord et dans beaucoup d'endroits on prendrait pour une couche de schiste talqueux , mais ce n'est qu'une matière décomposée qui a
formé une argile qui occupe tout le mur de la partie métallifère et lui sert partout de limites. L'épaisseur de
cette couche d'argile est très-variable ; dans certains endroits elle a près d'un mètre, dans d'autres seulement quelques centimètres. Ce fait de deux salbandes ainsi marquées est unique dans son genre pour les mines de Roraas ; on n'en trouverait pas d'autre exemple dans aucune des exploitations qui ont été ouvertes jusqu'à ce jour. Ce n'est dond qu'un accident ; car si ce phénomène était en relation avec l'origine du dépôt cuivreux, on le retrouverait
dans les autres mines, qui ont trop de points de ressemblance avec celle-ci pour n'avoir pas la même origine.
Dans les schistes dont j'ai parlé, on trouve, comme à la mine de Storvartz , des matières chloriteuses qui ont imprégné la masse ; elles ont également, dans cette mine, précédé l'apparition du minerai, puisque celui-ci l'a broyé en s'infiltrant au travers. Le minerai forme donc, comme à la mine de Mug, un mélange de matière chloriteuse et de pyrite de fer et de cuivre.