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DE CUIVRE EN NORWÉGE.
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GISEMENT ET TRAITEMENT DES MINERAIS
plateau nu et aride de Roraas, et bien au-dessus de la limite de la croissance des pins : elle a donc à sa portée
tout le charbon qui lui est nécessaire, et elle peut
même en envoyer aux usines de Tolgen et de Roraas, qui en manquent. Chaque usine fond d'habitude les mêmes minerais. Ainsi l'usine de Roraas ne fond que des minerais de la mine de Storvartz ; à Eidet on ne fond que ceux des mines de Mug et de Rougens ; à Tolgen et à Lovize , fond les minerais de la mine de Storvartz et les résidus de quelques vieilles mines situées dans les environs. Cependant cette répartition n'est pas absolue, et_ on déroge quelquefois à cette règle. Les prix de transport des minerais des mines aux usines sont réglés par l'administration, qui fait afficher ces prix, et elle trouve toujours des paysans qui les acceptent. Pour l'année 1851, on les avait réglés de la manière suivante : Dela mine Storvartz à Roraas. 0,252 par quintal métrique. o,4o8 De Roraas à Tolgen 0,641 De Tolgen à Lovise De la mine de Kongens àEidet 0,64i -De la mine de Mug à Eidet. 0,50
Ces prix de transports .une fois réglés, on a pu pendant la même année se procurer des charbons aux prix
moyens de if,647 par mètre cube pour prix d'achat, et of,77 par myriamètre parcouru depuis le point où il est fabriqué jusqu'à l'usine. En 1851, les moyennes des valeurs du mètre cube de charbon rendu aux diverses usines ont été : de 4,94 à Roraas , de 5',29 à Eidet et à Tolgen , et de 2,74 à Lovise. Le bois de grillage, composé de pins ou de sapins, revient généralement à o,95 le stère : on ne peut pas employer pour le grillage du bois de bouleau ; il brûle trop vite et n'allume pas bien les minerais.
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Quant à la main-d'oeuvre, les mines de Roraas ont rassemblé autrefois assez de familles dans ces contrées,
malgré la dureté du climat, qu'elles n'ont aucune crainte à avoir de manquer de bras. Elles pourraient sans difficulté reprendre leur ancienne splendeur, et occuper de nouveau plus de 1.5oo ouvriers. La maind'oeuvre n'y est pas trop chère : un ouvrier ordinaire s'y paye par journée de douze heures, en moyenne, lf,12 ; les fondeurs, qui sont les mieux payés, reçoivent i,82 par jour. Ce sont certainement là des prix très-modérés pour la Norwége. Les usines chôment toujours deux mois par an, afin
de laisser tous les bras aux campagnes ; car si le climat ne permet pas la culture des céréales, il faut cependant récolter les foins nécessaires à la nourriture des bestiaux pendant les longs mois d'hiver.
Ces usines, comme on le voit, ne se trouvent pas dans des positions trop défavorables, et bien des usines de Suède et de Norwége leur envieraient leurs conditions. L'usine de Roraas étant celle que j'ai visitée avec
le plus de soin, et où je pouvais avoir le plus facilement des renseignements positifs, je la prendrai comme
type des autres usines, et je n'indiquerai pour les autres usines que les différences qui pourraient exister et les résultats de leurs opérations. L'usine de Roraas est bâtie sur les bords d'un torrent dont les eaux vont se joindre, à quelque distance de là, à celles de la Gloumen. Ce torrent, qui coule très-rapi-
dement, s'est creusé un lit à travers les terrains de transport jusqu'à la roche vive, en formant sur les deux côtés deux pentes douces. On en a profité pour établir
l'usine à mi-côte, de manière à avoir d'un côté lee chutes d'eau tout près de l'usine, et de l'autre côté d'a.
voir les gueulards des fourneaux au niveau du sol.
Disposition.