Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
596
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
la tôle) soutenir la comparaison avec la pierre dans les limites ordinaires d'ouverture et de surbaissement; et, bien loin de diminuer, ses avantages croissent quand ces limites s'élargissent, de sorte qu'elle est parfaitement admissible quand l'emploi de la pierre devient tout à fait impraticable ; ce qui tient à ce que si la densité de la fonte est bien supérieure à celle des pierres les plus
lourdes, sa résistance dépasse, dans un rapport bien plus grand encore, celle des pierres les plus tenaces. Ce n'est donc pas seulement sous la forme des poutres que l'introduction des métaux a reculé les limites d'ouverture dans lesquelles les ingénieurs étaient forcés de se
renfermer avant elle ; et si l'on a pu contester le parti qu'on peut tirer de la fonte pour les arcs à très-grande portée, le doute n'est plus permis aujourd'hui en présence du pont de Beaucaire ( ouverture , 6o mètres, au 1)1 2 ; rayon d'intrados correspondant, 92"',50).
SOUTERRAINS.
S VI.
597
SOUTERRAINS.
159. J'ai déjà fait remarquer (52) lepeu de goût des in-
Rareté des sou-
génieurs allemands pour les souterrains. Ils s'attachent à rtellaeisnssure?ensscittée--
diriger le tracé de manière à réduire autant que possible Inemin:gdnee.fer d'Al-
la longueur et la profondeur des percements ; et à moins que cette profondeur ne soit encore excessive, ou le terrain trop mauvais, on les exécute à ciel ouvert. La construction et l'exploitation s'accordent à repousser les souterrains;
sans être absolument dépourvues de réalité, les critiques dont ils sont l'objet au second point de vue sont d'un ordre secondaire, à moins que la voie souterraine ne
soit en même temps en rampe prononcée, car alors le patinage devient en effet fort gênant. Quant à l'exécution, quoique les souterrains soient sans contredit les ouvrages les plus difficiles en général, ceux qui présentent le plus d'imprévu et de mécomptes, les ingénieurs alle-
mands ont fait trop complétement leurs preuves pour qu'on puisse attribuer à une sorte de défiance d'euxmêmes leur répulsion pour cette catégorie de travaux. Reste la question d'économie : sans entrer à ce sujet dans une discussion de chiffres, et tout en accordant qne dans les conditions relatives de prix élémentaires et à égalité de nature du terrain, l'avantage économique des tranchées persiste généralement jusqu'à une plu à grande profondeur en Allemagne qu'en France, il est évident que la limite a été souvent largement dépassée au delà du Rhin.
Il va sans dire, d'après cela, qu'on ne trouve en Allemagne rien de comparable aux immenses souterrains de la Nerthe, de Blaisy, de Rilly (1), ni même à (i) Les travaux du chemin de Lyon à Genève comprennent un souterrain de près de Lt.000 mètres pour la traversée du Credo. Ge souterrain sera formé de deux alignements raccor-