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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
i5i. On a commis assez souvent en Allemagne, comme remblais formés d'argile humide. partout, la faute d'employer pour ces travaux des arÉboulements de
giles humides, et comme toujours cette faute a été payée cher. C'est ainsi , par exemple, que sur le chemin du Main au Weser; remarquable surtout par ses remblais, plusieurs d'entre eux, formés d'argile mouillée, se sont
presque entièrement éboulés. Il a fallu les refaire en terre sèche, c'est-à-dire finir, après une grande perte de temps et d'argent, par où on aurait dû commencer. Dans d'autres circonstances où le terrain était moins argileux, ou moins profondément pénétré d'eau, le mal a pu être facilement réparé ou même prévenu, mais non sans quelques embarras pour l'exploitation. Ainsi, à la suite des pluies de février i85 des éboulements considérables ont eu lieu dans un grand remblai de marne très-argileuse, situé près de Bielefeld (ligne de Cologne à Minden): l'une des voies a été complètement
entraînée. Il a suffi de remplacer les terres éboulées par du sable, appliqué sur la partie du massif restée intacte, et dans laquelle on avait ménagé des redants. L'application d'une chemise sablonneuse assez épaisse a même arrêté complètement les indices d'éboulements qui se manifestaient sur la même ligne, dans le remblai aux abords du viaduc de Schilde.
152. La nature en quelque sorte inverse des terres a enremblais sablon- tramé quelquefois des inconvénients non moins graves; Entraînement
par le vent des
neux des chemins ., hongrois, ils
se sont présentés surtout sur les chemins en cours d'exécution en Hongrie. Ces Chemins sont généralement d'une exécution très-facile : seulement ils se maintiennent presque constamment en remblai, peu élevé du
reste, pour se placer au-dessus des hautes eaux. Le bas prix des terrains permet de faire partout des emprunts latéraux très-peu dispendieux. Mais sur plusieurs points, ces remblais faits en sable presque pur et très-sec, ont été complètement déplacés par le vent, qui les a accumulés çà et là sous forme de dunes. Le mal est du reste plus facile à prévenir que pour les argiles, tout àfait inadmissibles d' ailleurs, quand
407 elles sont employées humides. Une chemise très-mince, REMBLAIS.
et peut-être même quelque travail de fixation temporaire très-économique, suffira pour donner à la masse sablonneuse une stabilité suffisante dans le début, et qui ne fera que croître avec le temps. 155. Les travaux de remblai du chemin nouvellement du cFleenirniniaids'Ulm terminé d' Ulm à Augsbourg, méritent une mention spé- à Augsbourg. ciale à cause de leur double destination. D'Ulm à Donauvnirth le Danube était encore, jusqu'à ces derniers temps, à peu près dans l'état de nature. Ce que l'intérêt cle la navigation n'avait pu obtenir, le chemin de fer l'a
fait. Le tracé a été étudié au double point de vue de l'amélioration de l'une, et de l'exécution économique de l'autre. En plusieurs points, et sur des longueurs considérables, le chemin de fer a été établi dans le lit même du fleuve, et ces rétrécissements on fait disparaître beaucoup de hauts fonds. Ils ont d'ailleurs été combinés avec plusieurs rectifications importantes. î 54. On peut rattacher aux remblais, les travaux qu'exige l'éta-
Établissement
de blissement de la voie en terrains marécageux. La ligne du sur la voie en terrais autrichienne traverse, près de Laybach, des marais tourbeux à marécageux. du sud surface très-mobile. Le système de consolidation adopté com- Chemin autrichien. prend, de part et d'autre de l'axe, deux tranchées de largeur et de profondeur variables, remplies de pierre sèche ; avec l'épaisseur ordinaire de ballast, posé sur la tourbe ainsi encaissée, la voie est parfaitement solide. Ce procédé, efficace mais fort coûteux, a été appliqué aux environs de Laybach sur une longueur de .4o0 mètres.
Les terrains tourbeux que traverse la ligne de Munich à Augsbourg, notamment aux environs de Hattenhofen , à Haspelmoos , ont été consolidés d'une manière analogue; seulement, au lieu de tranchées continues, on a creusé des excava-
tions très-rapprochées ayant im,20 de profondeur, qu'on a remplies d'argile bien pilonnée. C'est, sur une grande échelle, une application du procédé connu de condensation des terrains mobiles, soit par l'insertion de pieux en bois, soit au moyen d'une substance minérale agissant par sa poussée. Sous ce rap-
Chemin
de Munich à Augsbourg.