Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 249]

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TERRAIN ANTBRAXIFÈRE DES ALPES.

taret. Si l'on se dirige vers cette montagne, on marche

dernier banc calcaire forme un plan incliné très-net, partie dénudé, sur lequel s'appuient immédiatement les schistes argileux suivis de grès quartzeux. Ces dernières roches, assez bien stratifiées, ont une inclinaison visiblement différente de celle du calcaire. Il en résulte que vers le sommet de l'angle formé par la rencontre des deux inclinaisons, les schistes argileux n'ont qu'une épaisseur de quelques mètres ; mais à mesure que l'on descend, on voit leur puissance s'accroître rapidement par l'addition de couches inférieures. Comme tous les strates argileux sont parfaitement parallèles et à peu près d'égale épais-

d'abord sur les tranches des schistes argileux qui, à raison de leur friabilité, présentent des surfaces arrondies. La pente devient ensuite plus roide, et l'on observe, en continuant à monter, plusieurs couches de

calcaire gris à cassure compacte, alternant avec les schistes argilo-calcaires et intimement liés avec eux. Puis vient un banc de spilite verdâtre épais de 5 mètres,

associé à du gypse et à du calcaire altéré, de couleur jaunâtre, en partie dolomitique. A ces roches d'origine métamorphique succède une assez grande épaisseur d'un calcaire schisteux, à texture en général grenue, dont les strates se répètent un grand nombre de fois.

Ces bancs calcaires, plus solides et mieux stratifiés qu'aucun de ceux dont nous avons parlé jusqu'à présent, terminent la quatrième assise, et en même temps toute la série des schistes argilo-calcaires des environs Limite supérieure

du terrain ainhraxifère inférieur.

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TERRAIN ANTHRAXIFERE DES ALPES.

de la Grave. Les dernières couches dont nous venons de parler, et

que nous désignerons à l'avenir par le nom de calcaire des Trois-Évêchés , se trouvent à peu près à mi-hauteur de cette montagne. Le reste de la sommité est formé d'un puissant groupe de roches arénacées consistant principalement en schistes argileux noirs non effervescents, en grès quartzeux à petits grains et en psammites schistoïdes avec indices d'anthracite, dont l'ensemble présente une épaisseur totale de 200 à 5oo mètres. Ces roches, si différentes par leur nature des précédentes, reposent en stratification transgressive sur le calcaire des Trois-Évêchés. Pour observer ce fait d'une manière commode, il faut suivre la ligne de jonction des deux groupes du côté du vallon des fières, où ils sont coupés à pic à peu près perpendiculairement à la stratification, en offrant les relations géologiques suivantes. Le

seur, ils sont nécessairement coupés en biseau par le plan incliné calcaire, dont la continuité est d'ailleurs évidente. Sur d'autres points, dans la Maurienne et dans la Tarentaise , les mêmes systèmes de roches, ob-

servés dans leur prolongement, paraissent également indépendants l'un de l'autre. Enfin, si l'on compare dans leur ensemble les couches situées au-dessous du calcaire des Trois-É vêchés, pris comme horizon géologique, avec celles qui lui sont supérieures, on remarque entre elles des différences notables. Une des principales est que les premières, dont l'extension est immense, ont formé les parois d'un bassin relativement beaucoup plus petit dans l'intérieur duquel les secondes se sont déposées: ce qui indique deux époques géologiques bien dis-

tinctes. Pour ces diverses raisons, nous avons fait du calcaire des Trois - Évêchés la limite supérieure du terrain anthraxifère inférieur, l'une des grandes divisions que nous avons établies. Du col du LauLorsqu'on a atteint l'assise calcaire des Trois-Évêchés, taret aux chalets la Mendetter si l'on veut observer commodément dans leur ensemble de u, étage du teran th raxi fère les roches arénacées qui viennent après , il ne faut pas rainsupérieur. chercher à gravir le reste de la montagne qui est inaccessible, mais on doit se diriger vers l'est-sud-est en mar-