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TERRAIN ANTFIRAXIFÈRE DES ALPES.
la plus basse de ce système de couches reposer sur un banc de calcaire jaunâtre altéré, en partie changé en gypse, dont la texture est tantôt cellulaire, tantôt compacte et presque lithographique. Ce calcaire recouvre lui-même une masse très-épaisse de quartz jaunâtre souvent divisée en strates distincts et présentant à peu près le même aspect et la même couleur que le calcaire précédent. Enfin, immédiatement au-dessous de cette assise quartzeuse, on observe du gneiss et du talcschiste semblables aux roches de même nature qui constituent le terrain le plus ancien des environs de la Grave. Cette formation de roches cristallines, quoique presque entièrement recouverte par les schistes calcaires, talqueux et micacés décrits plus haut, est cependant visible entre Oulx et Suze à l'aide des escarpements qui bordent à droite et à gauche la vallée de la Dora. La longue série de schistes calcaréo-talqueux , qui, d'un côté, s'appuie sur le terrain de gneiss et de talcschiste des environs d'Oulx et qui de l'autre est cou-
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TERRAIN ANTHRAX1FÈRE DES ALPES.
de l'importance, comme caractère géologique, à la nature plus ou moins cristalline des roches que les altérations métamorphiques rendent si variables, et que d'un autre côté l'absence des fossiles est un caractère négatif d'où l'on ne peut rien conclure. Sous d'autres rapports les terrains que nous comparons paraissent devoir être rapprochés. Outre qu'ils ont le même aspect
physique, la même structure en grand et la même composition générale, ils se trouvent dans une position géologique identique. En effet, l'un et l'autre reposent sur les couches de gneiss et de talcschiste les plus anciennes des Alpes, et servent de base à l'ensemble des étages qui composent la partie la plus élevée du système anthraxifère. D'après ces raisons, nous rapporterons au terrain anthraxifère inférieur la puissante formation de schiste calcaréo-talqueux qui s'étend à l'est du col de Désertes et dont le prolongement constitue d'un côté, vers le nord-est, la chaîne du Mont-Cenis , et de l'autre,
au sud-est, la presque totalité du Queyras (Hautes, ainsi que la partie du Piémont qui touche à
ronnée par la puissante assise calcaire du col de Désertes,
Alpes)
forme une zone d'environ quinze kilomètres de largeur composée entièrement de feuillets très-inclinés, évidemment superposés les uns aux autres. En évaluant à quatre ou cinq mille mètres la somme totale de leurs épaisseurs, on reste certainement au-dessousde la vérité. Ce système de couches, par sa puissance énorme et sa structure généralement schisteuse , offre la plus grande ressemblance avec le terrain anthraxifère inférieur des environs de la Grave. Il est vrai que celui-ci ne renferme
la France entre Briançon et le mont Viso. Nous venons d'achever la coupe générale des couches anthraxifères entre la Grave et Oulx. On doit distinguer dans cette première partie de notre travail : l'indication des relations mutuelles et de l'ordre de succession des divers groupes de couches qui ont été observés ; 2° la répartition de ces mêmes groupes en plusieurs terrains et étages. L'ordre de succession d'une série de couches est un fait indépendant de toute classification et de toute hypothèse géologique. Nous nous sommes appliqué à le constater avec toute la rigueur possible, en ne considérant comme certaines que les superpositions évidentes, susceptibles d'être vues et touchées, enfin en nous mettant en garde contre, les erreurs que
qu'accidentellement les paillettes de mica et de talc qui abondent dans la vallée d'Oulx et qu'on y trouve des belemnites qui paraissent manquer complétement dans la formation calcaréo-talqueuse. Mais nous ferons
observer que dans les Alpes, on ne doit pas attacher
TOME V, 1834.
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Beinarque
sur la coupe précédenLe.