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2 38AIALYSE DES TERRES VÉGÉTALES ,
qu'on sût d'une manière certaine dans quel sens diriger l'analyse des terres végétales., des amendements et des engrais.
Les travaux faits jusqu'à présent, les opinions divergentes émises par les savants qui se sont occupés de cette matière, n'ont pas encore bien éclairci les phénomènes de la végétation, et on doit considérer seulement comme des hypothèses assez vraisemblables la plupart des théories qui ont été mises en °avant.
L'acide carbonique de ['air est certainement la principale source à laquelle les végétaux prennent leur carbone , mais ce n'est pas la seule ; le sol doit leur en fournir une certaine proportion, soit par l'acide carbonique contenu dans l'eau, soit par les sels organiques solubles qui proviennent en grande partie des engrais.
L'oxygène et l'eau atmosphériques, aussi bien que l'eau, dont une terre fertile est toujours imprégnée, fournissent aux plantes une grande partie de l'oxygène et de l'hydrogène dont elles ont besoin. La petite quantité d'ammoniaque contenue dans
l'air atmosphérique peut fournir aux végétaux de l'azote et de l'hydrogène ; mais si l'on considère les heu-
reux résultats obtenus dans l'agriculture par l'emploi des engrais azotés, on doit être convaincu que c'est dans le sol que les plantes vont chercher l'azete . ou au moins la plus grande partie de leur azote. Il est bien difficile , pour ne pas dire impossible, de savoir à quel état chimique doit se trouver l'azote pour être absorbé par les racines ; on admet généralement que c'est à l'état de sels ammoniacaux, provenant de la décomposition lente des matières azotées, et cette opinion est rendue probable par la nature des affinités chimiques de l'azote.
Les engrais azotés fournissent donc aux plantes
DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.
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-de l'oxygène et de l'hydrogène en même temps que l'azote : ils leur donnent également du soufre , du carbone, du phosphore, du chlore, etc., suivant que les sels ammoniacaux,tiennent pour acides l'acide sulfurique, l'acide carbonique, l'acide phosphorique ou l'acide hydrochlorique. Quant aux alcalis, aux terres alcalines, aux oxydes métalliques, à la silice et aux acides minéraux, il est évident qu'ils proviennent du sol,
et de plus qu'ils ne peuvent être absorbés qu'en dissolution dans l'eau, plus ou moins chargée d'acide carbonique.
Ces considérations conduisent à la conclusion suivante : dans l'examen chimique des terres végétales, des engrais et des amendements, on doit s'attacher prin-
cipalement à déterminer l'azote et les sels minéraux qui peuvent être utilisés pour la végétation, et de plus la tendance des matières organiques azotées et des combinaisons minérales à produire des sels solubles, sous l'influence longtemps prolongée des agents atmosphériques. Ce n'est donc pas une simple analyse qui. peut fixer la valeur utile d'une terre ou d'une substance employée comme amendement ou comme engrais. Cette valeur
ne peut être indiquée que par une série d'expériences déterminant la nature et la proportion des matières solubles que la substance proposée, soumise aux influences atmosphériques ordinaires, peut mettre successivement à la disposition des racines. Une étude correspondante devrait être faite pour les produits volatils de la décomposition des matières organiques. On conçoit aisément qu'en réunissant tous les résultats obtenus, en les comparant à la composition des végétaux, on pourrait être conduit à déterminer la nature des engrais et des amendements qu'il faudrait employer