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DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.
ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,
séparés à l'état de sulfures par l'hydrogène sulfuré et saturation de l'acide par l'ammoniaque (1). Les deux sulfures sont dissous, sur le filtre, par l'acide hydrochlorique, et la dissolution est débarrassée de l'hydrogène sulfuré et du soufre, par une ébullition de quelqqs heures et une filtration.
On peroxyde le fer par le chlore, on chasse l'excès de chlore par la chaleur et on précipite par l'ammoniaque : on dose ensemble le fer et le manganèse à l'état de sesquiox-yde et d'oxyde rouge. La proportion du manganèse est ordinairement très-faible, et les procédés de séparation du fer et du manganèse sont peu exacts et fort longs ; il est donc inutile de chercher à faire les dosages séparés. On peut avoir une idée de la proportion du manganèse, en faisant fondre les deux oxydes avec du nitre et de la potasse, au creuset de porcelaine, et en traitant la matière fondue et refroidie par une dissolution de potasse. La couleur verte plus ou moins foncée, que prend la liqueur, est due au manganate de potasse, et peut indiquer si le manganèse se trouve en faible ou en forte proportion:- Dans le cas où on jugerait nécessaire de faire la séparation des deux métaux, il faudrait dissoudre les oxydes calcinés et pesés, dans l'acide hydrochlorique, et précipiter le peroxyde de fer par le carbonate de chaux. On aurait ensuite à séparer les deux métaux d'un grand excès de chaux. Je n'ai pas besoin d'insister sur la longueur et les difficultés de cette méthode bien connue.
La chaux et la magnésie sont dans deux liqueurs (i) Ce procédé est assez exact, mais il faut prendre garde la solubilité du sulfure de manganèse dans l'eau chargée d'hy-
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drogène sulfuré : on doit chauffer pendant quelques heures avant de filtrer.
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ammoniacales (la seconde contient de l'hydrosulfate) on les réunit, et on précipite successivement, la chaux par l'oxalate d'ammoniaque et la magnésie par le phosphate de soude. Je considère maintenant le cas où l'acide phospho- Dosage de l'acide phosphorique. rique est indiqué en proportion dosable par l'essai qualitatif. A la liqueur azotique on ajoute un faible excès d'acide sulfurique et on concentre lentement jusqu'à ce que tout l'acide azotique soit expulsé. On est bien sûr
d'atteindre ce résultat en élevant progressivement la température jusqu'à ce que l'acide sulfurique commence à se vaporiser. On met alors du sulfate d'ammoniaque en cristaux, ou mieux en dissolution saturée, et on laisse
digérer pendant vingt-quatre heures ; on ajoute à la liqueur froide un grand excès d'alcool, et on fait digérer
de nouveau vingt-quatre heures, en agitant très-fréquemment. On filtre et on lave avec de l'alcool. La liqueur alcoolique contient : l'acide phosphorique, un peu de sulfate de fer et de manganèse, et l'excès d'acide sulfurique. La partie insoluble contient : le sulfate de chaux, le
reste des oxydes de fer et de manganèse, et les sulfates doubles ammoniacaux d'alumine et de magnésie. Pour doser l'acide phosphorique, on étend de beaucoup d'eau la liqueur alcoolique, on chasse l'alcool en chauffant doucement et longtemps, on sature l'acide par l'ammoniaque, et on précipite les deux métaux à
l'état de sulfures par rhydrosulfate. Il faut ensuite précipiter l'acide phosphorique par le sulfate de magnésie, et le doser à l'état de phosphate de magnésie. Les deux sulfures métalliques sont dissous immédiatement dans l'acide hydrochlorique, et la solution est débarrassée de l'hydrogène sulfuré et du soufre : on la conserve jusqu'à ce qu'on ait _séparé les deux métaux