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GÎTES MÉTALLIFÈRES DE LA LOZÈRE
tain , que ce gîte deviendra éminemment cuivreux en profondeur. S IV. Gites d'alquifoux ou de galène peu argentifère.
Les gîtes d'alquifoux se trouvent tous concentrés sur les pentes N. et S. des monts Lozère. Cette formation métallifère est d'ailleurs beaucoup moins étendue sur le revers S. que sur le revers N. Au S. nous ne voyons que le Quartier des Bondons,
tandis qu'au N. l'alquifoux est exploité ou exploitable le long des vallées du Lot et de l'Altier, dans les quartiers d' Allene, du Bleymard et de Cubières ; plus au N. encore, le long du Chassézac , dans lés communes du Grosviala , Saint-Frézal , Belvézet et Aufage. Enfin cette formation se prolonge peut-être même
jusque dans l'Ardèche, car déjà sur les hauteurs qui l'E. dominent Villefort , il en existe d'anciennes exploitations.
Il est impossible, quand on a parcouru les divers points que nous venons de signaler, de ne pas reconnaître la contemporanéité de tous ces gîtes. La constance de l'allure, les caractères communs si ,nombreux donnent à cet ensemble une apparence d'homogénéité très-remarquable. Dans tons les points où nous l'avons
observé, l'alquifoux affecte deux modes de gisement dont la corrélation est toujours facile à établir. Ce minerai est : ou bien disséminé en amas irréguliers au milieu des couches dolomitiques du lias, quelquefois aussi, dans des grès de la base du lias ou du tryas ; ou bien, en filons traversant à la fois granite, schistes, grès et dolomies. Or la liaison du premier mode de gisement au second sera toujours nettement démontrée
dans la description que nous allons faire, quartier par quartier.
ET DES CÉVENNES OCCIDENTALES.
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Le village des Bondons est le .centre de la bande de
Pente sud de la
gîtes d'alquifoux qui s'étend depuis les hameaux de Icie'silidf?nutia.nier Ruas et Runes, jusqu'à Montmirat , en passant par les hameaux de Colobrières, Champ ferriau , Lozerette, le Cros, le Crouzet , Saint-Martin, ilialbose , Monteil , _Malaval et Nozières.
A Runes et àRuas , le granite affleure pour aller dis-
paraître bientôt vers l'ouest, sous les assises du lias dont l'épaisseur est assez faible dans tout ce quartier c'est ce qui fait que dans tous les ravins qui, dans cette région, descendent de la Lozère vers le Tarn, on voit souvent le terrain cristallisé (granite et schistes) sous le lias. Nous avons, à l'introduction de ce travail, suffisamment indiqué les circonstances de cette superposition pour n'y plus revenir ici ; parlons seulement de la minéralisation de ces terrains. Rappelons d'abord qu'aux environs de Ruas et de Runes, nous avons déjà signalé quelques veines minérales : leur direction dominante est le N.-0.-5.-E.
toutes sont composées de galène à grandes facettes bleuâtres avec pyrites de fer sur gangue quartzeuse . et rarement barytique. Au N.-0. de Runes et Ruas, dans le ravin de Colobrières , on compte quatre ou cinq veines pareilles aux précédentes. Leurs affleurements, surtout quartzeux, courent au milieu du granite transversalement au ravin et dans les eaux mêmes du ruisseau ; ces veines se prolongent dans les calcaires dolomitiques qui à droite et à gauche recouvrent le granite. Surtout auprès de Champ ferriau , les affleurements coupent nettement ces couches calcaires, et on y voit des petits nids de galène noyés dans le quartz et le sulfate de baryte mouchetés de carbonate de cuivre vert. Minces dans le granite, ces filons s'épaississent TOME VI, i85.
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