Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 247]

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DE ZERMATT.

PEROWSKITE

L'analyse a été faite par le procédé suivant

On a attaqué par l'acide sulfurique, chauffé'à 5oo degrés, le minéral réduit en poudre très-fine par la lévigation. Après une assez longue digestion et l'éva-

poration de la majeure partie de l'acide mis en excès, on a traité la masse saline par une grande quantité

d'eau : une portion notable de la matière s'est alors dissoute. Le résidu non dissous a été traité de nouveau par l'acide sulfurique, puis par l'acide chlorhydrique bouillant et par de noàelles quantités d'eau. Après plusieurs traitements semblables on est ainsi parvenu

à dissoudre la totalité de la matière à l'exception de quelques flocons de substances talqueuses et siliceuses pesant 5 à 4 milligrammes. La liqueur fortement acide qui tenait le minéral en

dissolution était limpide et incolore : on l'a saturée d'ammoniaque. L'acide titanique s'est précipité en flocons blancs, entraînant une certaine quantité de chaux. La liqueur ammoniacale a retenu la majeure partie de la chaux en dissolution. On a redissous dans l'acide chlorhydrique, l'acide titanique encore humide et on l'a de nouveau précipité par l'ammoniaque pour le dégager de la chaux qu'il avait entraînée. La liqueur ammoniacale a été réunie à celle qu'on avait précédemment obtenue ; puis on a précipité la chaux par l'oxalate d'ammoniaque. L'acide titanique, après un lavage convenable, a été

dissous dans l'acide oxalique. On a versé la liqueur oxalique, goutte à goutte, dans une dissolution aqueuse de carbonate ammoniacal en grand excès. L'acide titanique est resté dissous dans le carbonate alcalin : les

dernières traces de chaux qu'il avait retenues se sont précipitées à l'état d'oxalate calcique. On a filtré la li-

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queur pour séparer cet oxalate et pour le réunir ensuite à celui qu'on avait déjà recueilli. La dissolution ammoniacale renfermant l'acide titanique a été traitée par quelques gouttes de sulfhydrate

ammoniaque. On a précipité, par ce moyen, à l'état de sulfure, une petite quantité de fer qu'elle contenait, La liqueur était parfaitement limpide au moment où elle venait d'être filtrée ; mais après quelques heures de repos elle s'est troublée en laissant déposer des flocons blancs d'acide titanique. On a accéléré la formation de ce dépôt en faisant chauffer la liqueur : on l'a filtrée ensuite pour recueillir l'acide titanique. Cet acide calciné était parfaitement blanc. En éaporant sec la liqueur filtrée et calcinant le résidu pour chasser les sels ammoniacaux on a recueilli encore une fa;ible quantité d'acide titanique.

L'oxalate de chaux, recueilli à part, a été chauffé avec précaution, puis Calciné au rouge blanc à l'aide de la lampe à essence de térébenthine, dont M. H. Deville a recommandé l'emploi. On a, par ce moyen, converti l'oxalate en chaux caustique, qu'on a pesée, et l'on s'est assuré ensuite que cette chaux ne retenait aucune trace d'acide carbonique. La liqueur ammoniacale, séparée de l'oxalate de chaux , s'est légèrement troublée par l'addition du phosphate de soude : elle contenait des traces de magnésie.

Le sulfure de fer, séparé de la liqueur renfermant l'acide titanique , a été dissous dans l'acide nitrique. On a dosé le fer à l'état d'oxyde ferrique. Deux analyses, exécutées par le même procédé, ont donné les résultats suivants :