Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
18
DESCRIPTION DES MINES
tous les points successivement, mais sans en reconnaître aucun d'une manière un peu complète. Bocards
et fonderie de Villefort.
,
Pour terminer ce qui est relatif à cette première période de l'entreprise, deux mots des ateliers installés auprès de Villefort. Près des mines, et particulièrement à Peyrelade, à Bayard, au Mazimbert, on avait installé des bocards à, bras d'abord, mais remplacés quelque temps après par des bocards à eau avec lavoirs sur des tables et dans des caisses allemandes. On pratiquait d'abord un scheidage pour retirer le massif et l'on bocardait le reste, mais, dit Gensanne , déjà à cette époque le scheidage n'était pas poussé assez loin et le bocardage était trop fin. Nous verrons plus tard que la préparation méca-
nique actuelle, basée sur les mêmes principes que l'ancienne, présente encore ces défauts. La fonderie de Villefort comprenait à peu près ce qui se trouve aujourd'hui à Vialas : on y.voyait deux fours à manche, un four à réverbère simple pour le grillage, un fourneau de coupelle, un réverbère pour raffinage du cuivre; ce dernier appareil était devenu inutile et a été supprimé à 'Vialas. Le traitement métallurgique était
le même qu'aujourd'hui
le minerai préparé grillé
et vitrifié, dit Gensanne, dans un four à réverbère, était
fondu au four à manche pour plomb d'oeuvre à coupeller ; les combustibles seuls différaient : on n'employait guère, à Villefort, que du bois et du charbon de bois. Avenir des mines de Villefort.
Quelque peu étendues qu'aient été les recherches sur les gîtes des environs de Villefort , les apparences sur la plupart n'encouragent pas à une reprise de travaux, qui coûterait vraisemblablement beaucoup. Avec l'état actuel des communications, la position de la fonderie, les difficultés de l'approvisionnement en com-
ET USINES DE LA LOZÈRE.
19
bustibles, il n'y aurait qu'un ou deux points où l'on pourrait tenter de nouvelles recherches. Peyrelacle surtout mériterait peut-être une nouvelle exploration. S II. Mines de Vialas.
Si nous bornions notre description aux travaux ac-
Mode
de description des travaux.
tuels de Vialas, nous nous éloignerions du but que nous
nous sommes proposé. Nous voulons, en parcourant les travaux tant anciens que nouveaux ouverts sur les divers filons connus à Vialas , qu'on trouve dans notre travail, non-seulement les circonstances de l'allure intérieure des gîtes, mais encore qu'on puisse en conclure quelle somme de richesses minérales s'y trouvait. accumulée, ce qu'on en a retiré et ce qu'on peut en attendre; nous voudrions encore, par notre description, motiver certaines observations générales présentées dans l'histoire de cette exploitation. C'est pourquoi nous étudierons successivement les travaux qui se rapportent aux quatre périodes suivantes : 1781-1800 , 1800-1825, 1825-1837, 1837-.1854. 1. PREMIERE PÉRIODE, 1781-1800.
Dans la première période, on attaqua isolément les filons et on commença l'exploitation des mines de la Picadière, du Bosviel et du Colombert. On se borna à quelques fouilles sur les filons du Nord et du Sud, au Chauffez, au Villaret, au Massufret, au Clot, à Solegrols, etc., etc. Par quelques travaux superficiels, il fut rapidement
reconnu que le filon se composait de trois branches assez voisines : la première au nord, éminemment barytique , était éloignée de 10 à 15 mètres des deux autres; celles-ci, quartzo-schisteuses, étaient seulement séparées par un mince filet de schistes.
Mine
de la Picadière. (PI. n, fig. a.)