Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 58]

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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.

mité recourbée du levier dans une chape surmontant une vis y, à laquelle on pouvait imprimer un mouvement longitudinal au moyen d'un manchon formant écrou, et dont la collerette dentée c (fig. 3) engrenait avec une vis sans fin horizontale, munie d'une manivelle m. Au repos, le levier était soutenu à un bout

gravement les conditions de la rupture. La pénétration des appuis, naturellement beaucoup moins prononcée, était cependant assez notable pour qu'il fallût la mesurer et la dé-

opérer graduellement la mise en charge, on soulevait le plateau f au moyen d'une poulie; et on l'abaissait de même après l'avoir chargé. Les petites flèches, amplifiées par une aiguille dans le rapport de i : 10, étaient lues sur un arc gradué en divisions de 2.,,,6. Les grandes flèches étaient mesurées directement au moyen d'une règle munie d'un vernier. On augmentait successivement les charges jusqu'à la rupture, et on mesurait après chaque addition de poids, la flèche sous la charge et la flèche permanente. Mais dès que la charge dépassait une certaine limite, variable avec la nature du fer, il devenait trèsdifficile, malgré le mouvement de rappel de l'axe du levier, de combattre la tendance du rail au déversement latéral ; la vis, dépourvue de guides à la partie supérieure, obéissait trop facilement à cette tendance. Après de longs tâtonnements, on compléta l'appareil, comme l'indiquent les fig. 2, 3 et 4; cela suffisait pour les fers durs ; mais pour les fers mous, la tendance au gauchissement reparaissait encore, et il fallait, pour la combattre, retourner le rail bout pour bout. L'expérience indiqua également un vice dans la disposition de l'axe du levier ; quand on abaissait le plateau pour appliquer la charge, le grain d'acier h ne revenait pas toujours, à la suite du petit mouvement de bascule du levier, s'appliquer exactement par son milieu sur le couteau au. Il fallait alors un tâtonnement minutieux pour rétablir cette coïncidence, et avec elle le rapport normal des longueurs des bras. On s'est affranchi de cette difficulté en maintenant le grain h constamment appliqué contre le couteau, dans toutes les positions que prend le levier lorsqu'il n'agit pas ; condition remplie en remplaçant la goupille fixe d par une autre mobile d' (fig. 2), qu'un contre-poids P tend constamment à soulever. Il suffisait, du reste, et cela eût été bien plus simple, d'échanger entre elles

La charge due au levier avec son plateau s'élevait à 2.920 kilogrammes; on procédait par additions successives de 5o kilo-

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par la goupille d,, et suspendu à l'autre au crochet e. Pour

la position du couteau a, et celle du grain sur lequel il s'appuie. Un autre effet troublait les résultats : le grain b, appliqué immédiatement sur le rail, finissait par s'y enfoncer comme un coin, surtout pour les fers mous, ce qui pouvait modifier

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duire de la flèche observée. On a complétement éliminé cette

cause d'erreur par l'interposition de petites plaques d'acier de em.,8 d'épaisseur.

grammes d'abord, puis 250, pour revenir à 50 kil. seulement quand on approchait de la rupture. Il y a en effet une première période dans laquelle l'état d'équilibre est rapidement atteint, de sorte qu'il n'y a alors aucun obstacle à ce qu'on procède par degrés rapprochés ; mais ensuite l'équilibre s'établit avec beaucoup de lenteur, et l'expérience deviendrait fort longue si l'on ne forçait pas les doses, jusqu'à ce que les symptômes de rupture avertissent qu'il convient de les réduire de nouveau.

Cet appareil, dont les détails sont bien étudiés, pourrait servir de modèle dans le cas où il s'agirait de faire une grande série d'expériences sur la résistance des matériaux. Seulement le plateau et les poids seraient remplacés avantageusement par une caisse à eau jaugée. 10

Résistance aux efforts verticaux.

e profil à cham174. Le rail à champignons inégaux porte en lui- Lpignons inégaux vicieux sous même, comme tous les solides non symétriques, un est le rapport de la

moyen bien simple et souvent employé de contrôler, au point de vue de la résistance, le principe de sa forme ; il suffit de comparer les résistances observées dans les deux positions, directe et inverse. Si elles sont égales, le profil est défectueux, car cette égalité prouve celle des résistances élémentaires (extension et compres-

sion), et celle-ci conduit à la symétrie. Si les résistances à la rupture diffèrent, la dissymétrie est, par ce seul fait, justifiée en principe ; il faut seulement ne

pas la pousser trop loin, il faut surtout se garder de l'appliquer à contre-sens.

résislance transversale.