Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 192]

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DESCRIPTION DES MINES

plus belles qualités de schurerz allemands; la galène y alterne avec de très-petits filets ou noeuds de gangue. Le troisième lot contient la galène à un état plus disséminé; il se rapproche de la classe B du triage du Bosviel , et, comme celui-ci, il va au bocard à eau.

20 Bocardage à sec. - L'appareil est fort simple : 4 flèches en bois avec vieux sabots en fonte, frappant sur une aire 'mi peu inclinée vers l'avant. Le second lot est seul apporté au bocardage de la criblerie : le minerai est jeté par le bocardier sous les pilons, et les gros fragments y sont constamment repoussés; les broyées sont d'ailleurs jetées sur un crible rectangulaire auquel l'ouvrier imprime , à la main, un mouvement de va-et-vient ; les mailles ont de 6 à 7 mil-

limètres de côté. Ce qui reste sur le crible est rejeté sous les pilons ; ce qui passe va au débourbage. Production

du ['card à sec,

Quand le travail marche nuit et jour au bocard à , il exige la présence de 2 bocardiers par 24 heures. Le maximum qu'on puisse passer pendant ce temps ne paraît pas supérieur à 2 tonnes ou 2 tonnes 1/4. 5° Débourbage. - Cette opération s'effectue dans un petit canal à fond incliné de om,5o à mètre de long

sur o",50 à om,4o de profondeur. L'ouvrier y jette à la pelle les broyées tamisées en les agitant continuellement sous un courant d'eau ; il ne vide ce bassin que

quand il est rempli aux deux tiers. Les eaux bourbeuses , qui s'échappent par un conduit voisin de la surface du bassin, descendent à l'étage inférieur; avant d'aller à la rivière, elles déposent les boues entraînées dans quatre caisses, dont les deux premières ont de 2 à 5 mètres de long, m mètre de large, om,6o de profondeur, et les deux autres 6 mètres de long, 2 mètres de large et la même Profondeur. C'est là que se déposent les bourbes g3 ordinairement livrées au grillage.

ET USINES DE LA LOZÈRE.

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De là les eaux de débourbage vont à la rivière en passant encore par de grands bassins extérieurs. Quant aux sables débourbés restés dans le canal à fond incliné, ils vont au classificateur. 4° Classification. - En principe le classificateur est le même que celui dit séparations-riitter du hartz, mais il est moins long et moins complet que. celui-ci. Cet appareil se compose d'un cadre en bois de i mètre à l',20 de long sur oi",4o à om,5o de large, sur lequel sont fixées trois grilles dont deux superposées. Mobile autour d'un axe horizontal placé à sa partie postérieure, il est incliné de quelques degrés de l'arrière vers l'avant; son extrémité antérieure est soutenue par une tige en fer reliée à un système de levier dépendant de l'arbre même du bocard à sec. De là résulte un mouvement alternatif et vertical, sous l'influence duquel les sables, lavés par une pluie d'eau qui tombe sur le crible, circulent sur les grilles et s'y classent par ordre de grosseur. Les grilles superposées sont en fil de fer ou de laiton, celle du dessus du n° 10 et celle du dessous du 110 25

d'après cela, les grains qui ne traversent ni l'une ni l'autre ont de om;oo25 à om,006 de diamètre ; c'est le criblé le 1 brut g,.

Les grains qui passent à travers les mailles supérieures et s'arrêtent aux inférieures, ont de om,002 à om,00075 de diamètre et donnent le criblé n° 2 brut g,. Les grains n° 5, qui ont moins de 5/4 de millimètre, tombent clans une case spéciale d'où part un canal qui les amène à l'étage inférieur, dans un petit labyrinthe

particulier, à côté de celui des bourbes. Chacun des trois numéros de sables ainsi obtenus est traité séparément : les deux premiers par criblage, et le dernier au caisson allemand. Un seul ouvrier, travaillant i 2 heures par jour, suffit très-bien pour le débourbage et le clas-