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DESCRIPTION DES MINES
ET USINES DE LA LOZÈRE.
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cette époque jusqu'aujourd'hui, rien n'a encore été S II. Concession de Bédouès et Cocurès. Histoire
de la concession de Recloués et Cocurés.
Malgré le grand nombre d'affleurements que renferme cette concession , les traces d'anciens travaux y sont rares. A part quelques ouvrages peu développés sur les
filons de la Baume et sur ceux du Tourd, on ne trouve aucun indice du passage d'anciens mineurs dans cette région. Cela s'explique aisément, quand on sait la manière dont les anciens attaquaient les gîtes métallifères ; ne s'attachant qu'aux veines épaisses dès la surface, ils suivaient les filets métalliques aussi loin en profondeur , que Je leur permettaient leurs moyens d'épuisement et d'extraction. Or, les affleurements généralement minces, mais multipliés de Bédouès et Cocurès devaient leur sembler inexploitables, surtout quand, n'exploitant que pour alquifoux , ils en trouvaient, non loin de là, des gisements abondants et faciles à atteindre (quartier des Bondons). La concession de Bédoués et Cocurès ne date que de 1849. Elle a été accordée à MM. Borelli , Borelli de
Serres et Marcé. Les seuls travaux entrepris par les concessionnaires l'ont été avant l'acte de concession ; ils consistent en fouilles très-peu développées, le plus souvent en galeries ou tranchées à ciel ouvert de peu de longueur, par lesquelles on a dénudé les affleurements: on a à peine déblayé et prolongé, de quelques mètres, les anciennes galeries de la Baume et du Tourel. De la date de la concession jusqu'en i853, il n'a été à peu près rien fait par les concessionnaires. En i855, cependant, une société, organisée pour l'exploitation des mines métalliques des Cévennes, achète la conces-
sion, y compris quelques lambeaux de terrains, au chiffre énorme de 100 et quelques mille francs. Depuis
entrepris par les nouveaux propriétaires. Nous ne pouvons ici qu'indiquer sommairement dans etcejletorani! quelles circonstances se trouvent les gîtes de Cocurès pv ioeunrdt
et Bédoués, au point de vue de leur mise en explora- ces tion. Il nous semble nécessaire de recommander la plus
grande prudence, surtout après le début de l'entreprise qui nous paraît le prélude d'erreurs trop communes en ces sortes de spéculations. Que la somme de 100 mille francs ait été ou non payée intégralement pour l'acquisition, ce capital, quelque exagéré qu'il soit eu égard à la valeur actuelle de la concession, n'en restera pas moins une charge, lors de la constitution définitive de la société. Il convient alors de ne pas multiplier les avances nécessaires à la marche de l'entreprise, et de ne songer, pour le moment, qu'à des travaux d'exploration.
La position des gîtes sur les bords immédiats du Tarn, sur les flancs des collines en général peu élevées, rendra l'exploitation en profondeur un peu plus difficile sur certains points que sur d'autres ; ainsi, il ne sera pas possible de pratiquer longtemps des galeries à jour sur les filons de la Baume, du Quartier des peupliers, des Ayudes , de la Descente; au contraire, on aura toutes facilités à ce point de vue, pour l'exploration et même pour l'exploitation des filons de Roussouneinc. En général, il sera bon d'explorer les points où il est possible
d'atteindre par galeries, et notamment Roussouneinc et la Baume, qui d'ailleurs, après les Peupliers, sont les points de plus belle apparence. La nécessité des puits d'extraction et d'épuisement est, pour l'avenir, compensée par le voisinage du Tarn, dont le régime assez régulier promet une force suffisante pour la préparation mécanique et pour les roues Toms VII, 1855.
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