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APPLICATION DU TÉLÉGRAPHE DE M. BONELL1
AU SERVICE DES CHEMINS DE FER.
L'isolement d'un conducteur qui rase pour ainsi dire le sol semble devoir être bien imparfait ; on peut craindre que le courant utile ne soit affaibli outre_ mesure par
des traverses n'est pas de nature à compliquer notablement l'entretien. Il laisse aux traverses toute la mobilité nécessaire pour le bourrage et le relèvement de la voie ;
l'intensité des courants dérivés, d'autant plus que la
il permet le remplacement des coussinets et des tra-
pression assez considérable à laquelle le conducteur est soumis a forcé de multiplier extrêmement les supports ; mais cette double influence du nombre et de la petitesse
verses elles-mêmes ; et si le conducteur exige, pour son compte, quelques soins indispensables, il n'ont rien de trop minutieux et qui ne soit à la portée des garde-lignes et du personnel ordinaire de l'entretien. Reste la malveillance. Il est certain qu'elle a facilement prise sur un appareil , protégé seulement par les
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des supports est en grande partie neutralisée par la section considérable de la barre conductrice. Il ne s'agit, il est vrai , dans l'application faite sous nos yeux, que d'un tronçon d'une faible longueur; mais je dirai bientôt («22) pourquoi cette petite longueur, fûtelle une condition sine qua non de la transmission assurée des signaux, ne serait pas, selon moi, une objection. 11 paraît d'ailleurs établi (ce que je n'ai pas eu occasion de constater par moi-même) que la pluie n'affecte pas sensiblement l'efficacité de l'appareil, malgré les inévitables déperditions de courant qu'elle entraîne. On en est quitte pour compenser ces pertes par l'addition d'un élément. Quant à la neige, M. Bonelli affirme, et il semble probable en effet qu'elle est inoffensive. 1.1 suffit qu'elle n'empêche pas l'application des contacts mobiles sur la tranche de la barre, et on y pourvoit, quand la voie
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faibles clôtures de la voie, possédant lui-même une résistance très-limitée , et qu'on ne pourrait, sans des dépenses assez considérables, constituer assez solidement pour le mettre à l'abri de toute atteinte. Mais cette considération n'a, après tout, qu'une importance
médiocre. On fait le mal par intérêt, on ne le fait guère pour lui - même, par pur instinct de dépravation. Il faut d'ailleurs compter sur une surveillance, toujours indispensable à d'autres égards, et dont le télégraphe profitera. Au l'este, le conducteur peut, sans contredit, être accidentellement interrompu ; si ce n'est pas par malveillance, ce sera par accident. Mais tous les appareils en sont là, y compris le télégraphe ordinaire sur poteaux , et personne ne proposerait au-
n'est pas trop encombrée, au moyen d'une sorte de
jourd'hui de le supprimer, par cela seul que les fils
petit soc qui déblaye en avant du châssis. On sait d'ail-
peuvent se mêler ou se rompre. Une autre objection qui se présente naturellement, est tirée de la situation même du conducteur, beaucoup
leurs que la neige n'est pas conductrice tant qu'elle est sèche; et quand le dégel a lieu, elle cesse par cela même de toucher le conducteur. En somme, la neige ne paraît devenir un obstacle à l'usage du nouveau télégraphe que quand elle rend la traction elle-même impossible, quand il devient dès lors,
trop exposé, dit-on, à être détruit en cas d'accident, de déraillement, de collision , etc. M. Il est certain, en effet, que le télégraphe de M. Bonelli est peu propre à servir d'intermédiaire aux dem ondes de secours. Mais pe
dans tous les cas, indispensable de déblayer la voie. Le mode d'installation du conducteur sur le milieu
(*) voyez la note A.