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BULLETIN.
cette année et encore crains-je d'être en retard, et ce retard
officiers des constructions navales à Woolwich , nous montre qu'en 1758 l'industrie du fer avait déjà fait quelques progrès
pour envoi d'effets serait d'un an, puisqu'une seule fois par an notre barque se rend à Singapore et encore n'est-ce pas sans courir bien des dangers. J'aurais encore plusieurs choses à dire, mais je dois renvoyer à une autre fois ; il se présentera pour les lettres quelque occasion plus tard par les navires chinois, du moins je l'espère. L'envoi que j'ai l'honneur de vous adresser consiste en trois caisses : une très-petite renfermant du kaolin, une autre un peu plus grande renfermant du charbon ou lignite avec une petite carte à l'adresse de M. Chamaison , enfin une troisième
caisse renfermant tous les échantillons énumérés ci-dessus dans cette lettre ; seulement il manque le silicate et le sulfure de zinc qui ne sont pas arrivés.
Sur l'industrie du fer aux États-unis; Par le professeur Joins WILSON (t).
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Le fer et la houille sont assurément les deux produits minéraux qui exercent la plus grande influence sur les destinées d'un pays. Ils servent pour ainsi dire de pivot à toute activité industrielle, ils constituent la base la plus large de toute fortune nationale. Je vais essayer de résumer en peu de mots l'histoire de l'industrie du fer aux États-Unis. Cette histoire vous présentera les alternatives qui accompagnent ordinairement la création de toute industrie nouvelle ; vous y trouverez tantôt des périodes de succès, tantôt des périodes de revers causés aussi bien par les exigences du fisc que par les influences commerciales.
C'est vraisemblablement dans l'État de la Virginie et vers l'année 1715 que la fabrication du fer a pris naissance aux États-Unis ; avant cette époque, c'était la métropole qui approvisionnait les colonies de l'Amérique. Bientôt après, la fabrication du fer s'établit clans les États du Maryland et de la Pensylvanie. Un rapport adressé au Ministre de la Marine, par les (t) Extrait par M. Delesse d'un travail lu le 28 février 1855, à la Société d. s
arts, par M. le professeur Wilson, F. R. S. E., et publié par le Journal of the Society of arts, n° US, Vol. III, p. 247; 2 Mn 1855.
aux États-Unis.
Voici, en effet, ce que dit ce rapport : « Nous avons reçu dernièrement des chantiers de Sa Ma» jesté à Deptford 15 cwt. it livres de barres de fer ayant » 2 pouces 1/4 de largeur sur 1/2 pouce d'épaisseur, ainsi que » 5 cwt. au liv. de verges carrées ayant 7/8 pouce d'équar» rissage. Ces fers ont été importés par MM. Cowley de l'Amérique. Conformément à votre instruction du II juillet 1735, » nous les avons soumis à des essais : nous avons constaté » qu'ils sont très-bons et tout à fait propres au service de Sa » Majesté; ils sont même supérieurs sous tous les rapports au
» meilleur fer de Suède et, dans notre opinion, ils valent 17 liv. ster. co sh. 6 peu. la tonne. »
Cependant les progrès de la fabrication du fer aux EtatsUnis furent d'abord assez lents. Pendant une période de dix années, de I7Ao 17_0 à5 , la production est en moyenne de 2.360 tonnes par année. Elle s'accroît graduellement pendant les vingt années suivantes, et en 1770 elle atteint le chiffre de 7.525 tonnes; elle dépasse alors le sixième de la quantité totale de fer qui était importée en Angleterre à cette époque. Le pays s'étant calmé après avoir assuré son indépendance et les travaux de l'industrie ayant repris de l'activité, nous trouvons un progrès notable dans la fabrication du fer. En 1810, le nombre total des hauts-fourneaux dans les États de l'Union s'élevait à i53. Ces hauts - fourneaux produisaient 511.000 tonnes par an, ce qui, d'après la population de l'Union à cette époque donnait une production de iG livres par tête. De 1810 à iho, le commerce fut très-languissant et l'industrie du fer ne fit que peu de progrès. En 1828, la production avait atteint le chiffre de 130.000 ton -
qu'elle a plus que doublé dans l'espace de dixes années. nhui; En i829, elle s'élève déjà à, 142.000 tonnes; par conséquent, En
d'une année à l'autre l'augmentation était à peu près de 10 p. 100. En 1830 , elle était déjà de 165.000 tonnes, en progrès de 16 p. 10 0 sur l'année précédente.
En c85i, la production montait à 191.000 tonnes, et en 1832, elle atteignait le chiffre de 2004000 tonnes; mais son augmen-