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GISEMENT DES MINERAIS DE EER
(DU NORD ET DE LA BELGIQUE.
Il paraît évident que le fer carbonaté provient de sources qui ont jailli de l'intérieur du globe ; car s'il
importantes que' les précédentes, produisent quelquefois
avait été dissous dans les eaux de la surface, on ne voit pas pourquoi toutes les crevasses du terrain anthraxifere n'en renfermeraient pas. Les sources qui ont déposé ce minerai devraient aussi tenir en suspension l'argile noire pyriteuse à laquelle il est associé, et l'absence de toute autre matière à la partie inférieure des gîtes semble indiquer que le sol était à sec au moment
minerai.
où les eaux boueuses chargées de bicarbonate de fer ont commencé à se faire jour. Ces eaux, acidifiées par un excès d'acide carbonique, ont dû élargir les cavités qu'elles ont rencontrées sur leur passage et y déposer l'argile noire au milieu de laquelle les molécules de carbonate, se réunissant en vertu de leur affinité, se sont groupées en donnant lieu à des masses compactes discontinues et plus ou moins volumineuses. Au fur et à mesure que le carbonate se précipitait, les eaux qui le tenaient en dissolution devenaient moins concentrées, et par conséquent le dépôt devait être moins abondant en même temps que la décomposition du carbonate par l'oxygène de l'air avait lieu avec plus de facilité. C'est ainsi qu'on peut concevoir la formation du minerai riche superposé au fer carbonaté dans l'argile noire. La texture, tantôt compacte, tantôt cristalline, des zones concentriques dont il est formé, a pu d'ailleurs être déterminée par les conditions de calme et de concentration dans lesquelles s'effectuait le dépôt. Si les gîtes de Fraire et de Morialmé ne renferment que peu de carbonate relativement à leur étendue, c'est que la large surface qu'ils présentent, comparativement à leur profondeur, a favorisé singulièrement le passage
du carbonate à la limonite. On ne doit donc pas être surpris, d'après cela, si des minières beaucoup moins
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proportionnellement de plus grandes quantités de ce Quant à l'hydroxyde géodique, qui constitue la partie supérieure des gîtes ferrugineux au-dessus de la terre noire et qui est beaucoup plus mélangé d'argile que celui du fond, on comprendra parfaitement les différentes circonstances de son gisement, en admettant que les sources carbonatées dont nous venons de parler se sont continuées durant le dépôt des sables et des argiles de l'époque wealdienne. En effet, le liquide chargé de carbonate est devenu beaucoup plus étendu, par suite dé son mélange avec les eaux qui couvraient alors le terrain, et non-seulement le liquide est devenu plus étendu, mais il a présenté une surface plus grande à l'action oxydante de l'air ; de sorte que, par ces deux motifs réunis, la transformation du carbonate en limonite a dû avoir lieu, pour ainsi dire, au fur et à mesure
de sa précipitation, et la pyrite, quelle que soit son origine, n'avait plus raison d'être pendant cette seconde période du dépôt. Cette hypothèse rend parfaitement compte des faits principaux qu'on remarque clans les minières, savoir
la différence dans l'état physique, la nature et la richesse des minerais suivant La profondeur où on les rencontre, ou autrement la présence du fer carbonaté pyriteux et massif au fond des gîtes, et plus près de la surface, celle de l'hydroxyde géodique sans soufre et mélangé d'abondantes matières stériles. Les traces de zinc que les minerais renferment peu- Origine du zinc,
vent d'ailleurs être dues à ce que les eaux mères, au sein desquelles ils se sont formés, contenaient aussi un peu de carbonate de zinc; et cette supposition n'a rien d'invraisemblable ; car la présence du zinc n'est pas