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iirareils d'épuisement.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
cavités représentent des vides de 1/2 à i million de mètres cubes. Cette faible affluence d'eau provient de ce que la masse du gîte et la roche encaissante n'offrent point en général de fentes, de failles ou de salbandes, et souvent même leurs parois présentent une sorte de soudure avec le terrain environnant. On comprend que, dans de telles circonstances, on n'ait pas cherché à perfectionner les moyens d'épuisement : presque nulle part on ne voit de galeries d'écoulement, bien que le relief du sol permette souvent d'en construire avec facilité ; il est vrai que, vu la profondeur des travaux actuels , ces galeries se trouve-
raient aujourd'hui beaucoup au- dessus du fond dés mines. Mais , les cours d'eau étant très-communs en
Scandinavie, on les utilise au moyen de roues à augets, qui sont établies, en général, à quelques centaines de mètres des exploitations, et leur mouvement est transmis à des tiges de pompes en bois, au moyen de deux lignes de tirants dont la construction est souvent assez grossière: presque toujours les axes d'oscillation des tirants sont placés verticalement, sans que l'on puisse expliquer les motifs qui ont fait préférer cette disposition à celle qui est plus habituellement employée dans le reste de l'Europe. Sur quelques mines où les moteurs hydrauliques manquent, ou bien sont insuffisants , on a installé des machines à vapeur ; ainsi j'en ai vu deux (une de 16 et une de 10 chevaux) sur les mines de l'île d'Ut6 , près de Stockholm ; il y en a une de 10 chevaux à la mine de Braastad , près d'Arendal et une d'égale force à. Danemora ; mais cette dernière n'est en- activité que dans les années très -pluvieuses. Il y a, à quelque distance de l'exploitation, une roue hydraulique de force médiocre', qui suffit le plus souvent, avec l'aide d'un
manége mû par 8 chevaux attelés aux deux bras en
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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croix du tambour. Cependant les mines de Danemora sont citées parmi celles qui ont le plus de difficulté pour l'épuisement ; elles sont situées sur un plateau peu élevé et s'ouvrent sur une colline entourée par trois lacs. Afin de prévenir l'irruption de l'eau d'un de ces
lacs, on a établi pour servir de digue, sur l'une des parois de la mine, une maçonnerie en belles pierres de granite ayant une hauteur d'environ to mètres et une étendue en longueur de plus de 100 mètres. Pendant l'hiver, et souvent jusque dans le mois d' aoüt,
c'est en partie à l'état de glace que l'eau est enlevée de ces vastes excavations à ciel ouvert : ainsi à Ut6 , Dattemora , Norberg , etc. On la débite en blocs prismati-
Extraction de Veau
à l'état de glace.
ques, qui sont chargés et montés au jour dans des tonnes. Le froid qui pénètre dans ces gouffres pendant l'hiver ne peut être contre-balancé par la chaleur que développent la combustion de la poudre, des lampes et la respiration des hommes ; la température des pa-
rois s'abaisse au-dessous de zéro, et par suite l'eau qui ruisselle à la surface se congèle ; aux parties surplombantes on voit suspendues de magnifiques stalactites de glace , qui forment des voûtes en pendentif, resplendissantes à la lumière ; c'est un inépuisable sujet d'admiration pour les touristes. Il faut observer
qu'en vertu de son excès de densité l'air froid tend toujours à descendre ; et, quand il a envahi le fond de
ces gouffres , il ne peut en être chassé que très-lentement, par de l'air chaud qui vient s'y mélanger. Aussi le froid de l'hiver y pénètre rapidement, et au contraire la chaleur de l'été ne s'y fait sentir que très-tard, d'autant plus que l'air est un mauvais conducteur. L'extraction du minerai de fer a lieu presque partout en Scandinavie au moyen de tonnes et de baritels mis en mouvement par des chevaux, et quelquefois par des
Extraction
du trinierai.