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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
aussi défavorables à l'action de la flamme : on ne s'en sert plus que dans le percement des galeries, ou bien quand il s'agit d'abattre les masses formant les parois ou le plafond des chambres d'exploitation. Les avantages que procure l'emploi du bois, comparé à celui de la poudre, dépendent beaucoup de la nature de la pierre : ainsi, sur les roches micacées, la flamme produit peu d'effet, probablement à cause de l'élasticité qui est propre au mica ; au contraire, l'action du feu réussit bien quand il s'agit de roches quartzeuses et de roches calcaires. J'ai entendu dire à M. Leyenflucht que la pyrite à l'état massif, comme elle l'est à Falun,
de température fait naître dans l'état moléculaire de la masse. D'ailleurs, les petites fentes qui peuvent pré-
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Influence
de la nature de la roche.
n'est pas attaquée aussi bien par le feu que la roche quartzeuse. D'après cet ingénieur, le quartz métallifère se détacherait sur une épaisseur de 5o à 55 centimètres, et la pyrite sur 25 à 5o seulement. Suivant M. Sewen, ingénieur à Sala, le calcaire cristallin de cette mine est fendillé par la flamme sur une épaisseur de 55 à 4o centimètres. Le principal rôle dans la dislocation produite par le Remarques sur les causes de la dislocation feu ne me paraît pas devoir être attribué à l'action exdes roches pansive de la vapeur qu'engendre l'eau contenue dans par le feu. les roches ; car la désagrégation est très-inégale, suivant la nature des roches, et ne paraît pas être en rapport avec leurs propriétés hygroscopiques ; elle se pro-
duit très-largement sur les masses de quartz qui ne renferment qu'une quantité d'eau insignifiante , tandis qu'elle n'a lieu que faiblement sur les roches micacées qui contiennent presque toujours un peu d'eau soit àl' état
de combinaison, soit à l'état d'interposition. La désagrégation me paraît liée plutôt à la conductibilité et aux autres propriétés thermiques des roches ; elle me semble dépendre d'une modification qu'on peut comparer au phénomène de la trempe, et qu'un changement
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exister, et qui atténuent si fortement les effets de la poudre, ne paraissent pas nuire à l'action du feu; elles semblent même plutôt la favoriser, en permettant à la flamme de pénétrer à l'intérieur de la masse. Dans la calcination qu'elles éprouvent, les roches calcaires ne
perdent pas leur acide carbonique, si ce n'est dans quelques parties superficielles ; néanmoins elles cèdent assez bien à l'action de la flamme, et , d'après les ren-
seignements qui m'ont été donnés , ce serait dans les mines de Sala, où la roche métallifère est du calcaire
cristallin, que l'on obtiendrait les résultats les plus avantageux : c'est là que la désagrégation paraît s'étendre le plus profondément, et la quantité de bois em-
ployé n'y serait que d'une fois et demie le volume de la roche abattue ; quelquefois même il y aurait égalité entre le volume de la roche et celui du bois consommé. Le bois dont on fait usage doit être parfaitement sec et coupé depuis plus de six mois ; il doit avoir passé un
Bois dont
on fait usage.
été au grand air. C'est toujours du bois de conifère pin sylvestre et sapin (pinus abies de Linné) ce dernier est même préférable au pin , comme donnant une flamme plus vive ; mais cette essence est généralement moins abondante. Dans la confection des bûchers, on n'emploie pas les branchages, mais seulement les troncs dépouillés de leurs rameaux et sciés en morceaux plus ou moins grands, dont la longueur varie de om,So à 1'5,75 pour les travaux en galeries, mais s'élève à 5 et 4 mètres pour l'abatage en chambres. Nulle part, en Scandinavie, je n'ai vu employer de caisse pour con:
tenir le feu, comme on l'indique dans quelques ouvrages.
On distingue en Suède plusieurs sortes de bûchers il y a les reslarvar ou bûchers droits (rechte Haden des TOME VIE, 1855.
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Manières iJe disposer
les bnchers.