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292 Conséquences
résultant de ce tableau.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
On voit par ce tableau que l'abatage d'un mètre cube
de minerai de fer exige en moyenne 4 jours de travail et donne lieu à une consommation de 595 grammes
de poudre, 1.260 grammes de fer et 175 grammes d'acier : la dépense moyenne est de 6,74 , dont 4,5o en main-d'oeuvre et 2,24 en achat de matériaux et frais de réparation d'outils. L'abatage d'un mètre cube de minerai ou de roche métallifère dure, plus ou moins quartzeuze ou pyriteuse , contenant du cuivre ou du cobalt, coûte moyennement 12,88 , dont 8,5o pour main-d'uvre (5,25 jours de travail ) et 4',58 pour achat de matériaux et réparation d'outils. Aux mines de Sala, oit la roche est un calcaire cristallin beaucoup moins dur et moins difficile à forer que les roches cuprifères citées dans le tableau, rabatage d'un mètre cube, à la poudre, dans les chambres d'exploitation , ne coûte que 7',50; mais on emploie prin-
cipalement le feu, et les frais d'abatage sont alors diminués de 2,35. Néanmoins , c'est surtout dans le percement des galeries que l'on fait usage du feu, et l'on voit que l'abatage d'un mètre cube, en galerie, qui coûte en moyenne 28,5o quand on emploie la poudre revient seulement à 20 francs quand on se sert du feu. Il faut observer, d'ailleurs, que le grand avantage en faveur de
l'usage du bois provient surtout de ce que l'on perce les galeries sur une très-large section ; mais si l'on se bornait à leur donner une section de 2 mètres carrés, ce qui suffirait pour les galeries de communication entre les divers chantiers d'exploitation , alors les frais d'abatage à la poudre seraient notablement réduits, et il n'en serait pas de même de l'emploi du bois, qui ne présenterait plus alors qu'une médiocre économie.
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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Cependant le feu est un agent de dislocation beaucoup plus efficace qu'on ne le croit en France, et dans les autres pays où on n'emploie que la poudre ; quand le bois est abondant, et ne coûte pas plus de 2 francs par stère, on trouve une économie considérable à s'en servir pour le creusement, dans des roches dures,
de galeries à sections d'au moins 3 mètres carrés, comme les galeries qui doivent servir à la fois au roulage et à l'écoulement des eaux. Il est même présumable que, dans quelques cas, il y aurait utilité à employer le feu dans le creusement des tunnels de chemins de fer, à travers des chaînes de montagnes couvertes de forêts et composées de roches cristallines, ainsi dans la traversée de certaines parties des Alpes. Il y aurait, il est vrai, à vaincre la difficulté
de l'aérage, car la combustion des bûchers produit beaucoup de fumée et d'acide carbonique ; aussi , à moins de recourir à de fortes machines pour aspirer ou refouler de l'air, on ne pourrait employer le feu qu'a une petite distance des orifices. Toutefois, il me semblerait possible d'éviter cet obstacle, en creusant d'abord à la poudre une première galerie, à section étroite, jusqu'à un puits d'aérage, ou jusqu'au revers opposé de la montagne, et le bois ne serait employé que pour agrandir la galerie, et lui donner les dimensions d'un tunnel de railway. La difficulté de la ventilation pourrait ainsi être évitée, mais le travail exigerait plus de temps, et l'économie de main-d'oeuvre serait contre-balancée par l'inconvénient de la lenteur. Aussi il est douteux que ce procédé, malgré ses avantages, soit appliqué dans la construction des chemins de fer, où la rapidité d'exécution est envisagée comme une des conditions principales. l'ornE VIII, 1855.
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