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AMPHIBOLITHES
DES MONTAGNES DU BEAUJOLAIS.
a faites des amphiboles extraites des roches du Tillot et
de Faymont (Vosges) (s), on remarque que les quantités de silice, d'alumine et de chaux sont à peu près les mêmes que dans l'amphib6fé du Tillot , et que la
quantité de protoxyde de fer est à peu près une moyenne
Feldspath.
entre celle des deux roches. J'ai constaté qu'il n'y a que des traces faibles d'oxyde de manganèse, mais je n'ai recherché ni l'oxyde de chrôme, ni les alcalis qui, dans les roches examinées par M. Delesse , ne se trouvent qu'en très-faible proportion. Le feldspath est blanc, un peu laiteux, avec un éclat gras, lamellaire, mais sans forme cristalline discernable; il présente même rarement les stries caractéristiques du sixième système cristallin. Au chalumeau, il fond trèsfacilement en émail blanc. Il est attaquable par les acides chlorhydrique et sulfurique bouillants, mais je ne sais s'il l'est assez complètement pour qu'on puisse en faire l'analyse par ce procédé. A l'air, il se kaolinise plus ou moins difficilement. Il m'a paru ne changer de couleur et ne se rubéfier que dans les parties de la roche voisines du granite qui a pu altérer sa composition. J'ai analysé, par le carbonate de soude et par le carbonate de baryte, le feldspath extrait d'un échantillon de roche bien conservée que j'ai recueilli dans un mur de clôture, près du village de Jullié. Le second procédé est imparfait pour la recherche des alcalis, mais j'ai dû m'en contenter à défaut des instruments nécessaires pour l'emploi de l'acide fluorhydrique. Les résultats que j'ai obtenus ne sont pas concordants, mais
néanmoins je crois devoir les indiquer, parce qu'ils donnent une idée approximative de la composition (i) Mémoire sur la constitution minéralogique et chimique des roches des Vosges; par M. Delesse, ingénieur des mines. (Annales des mines, 4° série, t. xvi, p. 3/10 et 359.)
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INDICATION DU PROCÉDÉ.
Carbonate ale soude.
Silice. Alumine
0,480 0,295 0,105 0,013
Chaux Magnésie. Soude
non cherché. non cherché.
Potasse. Perte au feu
0.020
Total
Perte dans l'analyse.
MOY ENNES.
de baryte. 0,480 0,330
non cherché. 0,017 0,032 0,012
0,480 0,312 0,105 0,015 0,032 0,012 0,020 0,976
0,024
Total général
/,000
Il n'y a ni fer ni manganèse : l'alumine obtenue par l'ammoniaque, après la séparation de la silice, est parfaitement blanche. Cette composition explique pourquoi le minéral ne se rubéfie pas en s'altérant. Elle diffère de celle indiquée par M. Delesse pour les feldspaths des diorites du Pont-Jean et de Fayinont, parce que ceux-ci renferment des traces d'oxyde de fer, plus de silice, moins d'alumine et de chaux. Les analyses de M. Delesse montrent que le feldspath du Pont-Jean est
du labrador, et celui de Faymont de l'andésite (1.). D'après l'analyse que j'ai faite, le feldspath de l'amphibolithe des environs de Jullié serait un mélange de labrador et d'anorthite. Cette conclusion ne présente rien d'étrange, puisque le minéral est imparfaitement cristallisé. Je crois qu'il en est de même pour la plupart des localités, attendu la grande ressemblance des roches ; cependant il y en a qui doivent présenter des différences, parce qu'elles se décomposent avec une extrême facilité qu'on ne remarque pas ailleurs. (a) Mémoire précité, pages 342 et 357.