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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSIB.
ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSIBÉ.
s'y jette après avoir parcouru une magnifique plaine, une des plus fertiles et des plus heureusement situées sous le rapport climatérique ; cette plaine, en effet, est entourée de montagnes assez élevées qui la mettent à l'abri des émanations paludéennes, si funestes au voisinage du littoral. Enfin , le troisième affluent est le Djabala lui-même, qui prend sa source dans les montagnes de Tané-Lalsak. Près de son embouchure vient aussi se jeter le ruisseau d'Androdoate , remarquable par sa cataracte qui tombe d'une hauteur de 5o mètres, au fond d'une caverne à laquelle fait suite une gorge
la réunion du Tourtourou , du Ranou-Wiritch et du Ranou-Manara (en français eau froide, parce que ses
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excessivement étroite.
A partir de la réunion du Tourlour au Sadjoa , la rivière a un cours assez rapide et un volume d'eau assez considérable pour être détourné et utilement employé comme force motrice pour les usines et sucreries. Avant de se jeter à la mer, le Djabala traverse, comme la plupart des autres rivières de l'île, un marais de pa-
létuviers dont le voisinage est une des plus grandes sources d'insalubrité à Nossi-bé. L'Andrian et l' Ankarankéli , d'un cours plus étendu, prennent leurs sources dans les Tané-Lalsak, près du premier des lacs Amparii. Elles ne sont d'abord séparées que par une crête assez étroite. La première de ces rivières se dirige vers le nord, reçoit un affluent qui descend des montagnes de Navetch et va se jeter à la
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eaux glaciales descendent du sommet de Loucoubé). Le Béviii et l' Andampi se jettent dans la baie d' Antbatouz-Avavé ; le Bémarivou et l'A rnbahi-Vahi, dans la baie de Facétie; l'Arnpangassi et l'Ambélou-Kéli au nord de l'île ; le Bévalavou , le Djamarango et l' Ancalampo , dans la baie de Befotaka ; le Alananpigou , près de Sakalia ; et, enfin, le Djamanzare , près du village du même nom. Quelques-unes des montagnes de Nossi-bé sont creu- Lacs et marais.
sées à leurs sommets par des cratères d'effondrement,
qui ont donné lieu à la formation de lacs de petites dimensions
assez régulièrement circulaires. Ces lacs sont très-profonds à leur partie centrale, en raison de la disposition en entonnoir que présentent ces cratères. Ces lacs ne communiquent nullement entre eux, ni avec les ruisseaux voisins. Leur niveau, différent pour chacun d'eux, change avec la saison ; élevé pendant les mois d'hivernage, il s'abaisse de 7o centimètres mètre pendant la saison sèche. Ils sont généralement habités par des caïmans de grande taille. Quelques Malgaches prétendent en outre qu'on y rencontre un poisson de forme particulière, mais il m'a été impossible de m'en procurer un seul ,
individu.
mer, au fond de la baie d' Ampirein , près de l'îlot NossiTenrec. La seconde, Ankarankéli , se dirige en droite
On compte, à Nossi-hé, neuf lacs de cette espèce ; sept occupent la partie la plus élevée des montagnes
ligne vers l'est, reçoit un ruisseau assez considérable qui descend du mont Andrian et se jette à la mer, près
du centre de l'île ; on les appelle Ampariou ou Amparii. Les deux autres sont situés au pied des mornes de Djabala , près de la plaine d'Amponzboulava.
de la pointe Dicimalcabo , après avoir traversé une forêt de palétuviers de 5. o oo mètres d'étendue. Les autres cours d'eau les plus importants sont : celui qui se jette près du village d' Ambalaoncou, formé par
Les marais de Nossi-bé sont de deux espèces, les uns formés par l'eau de la mer, les autres par l'eau douce. Les premiers, très-dangereux à cause des éma-