Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 182]

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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-B.

ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ.

tagnes qui s'étendent vers Tafondrou, est entouré presque en entier d'une zone de schiste bleuâtre, plus ou moins bien stratifiée, et généralement inclinée vers

La discordance par interruption des couches m'a permis de les étudier facilement depuis les plus profondes jusqu'aux plus superficielles.

le sommet du Loucoubé . centre du soulèvement.

Ainsi, immédiatement au-dessus du granit et du gneiss, se trouve un schiste dur, noirâtre, non feuil-

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Ainsi, à partir d' Ambanourou et longeant la plage jusqu'à la pointe sud, on voit, toutes les fois que les blocs granitiques roulés ne s'y opposent pas, la couche

schisteuse bleu-noirâtre, très-dure, mal stratifiée et généralement couverte par les eaux de la mer. Cette roche est traversée de distance en distance par des filons peu profonds de calcaire coquillier de nouvelle formation.

A la pointe sud, le schiste a un aspect particulier au lieu d'être uniformément noir, il présente une disposition rubanée qui est due à des couches très-minces alternativement blanches et bleuâtres stratifiées régulièrement. Entre les ruisseaux qui bornent cette pointe à l'est et la rivière qui précède Ta fondrou, on retrouve le schiste bleuâtre analogue à celui du côté ouest de Loucoubé ; seulement ici il est presque partout recouvert d'une Ce calcaire est couche calcaire de i mètre à débris de coraux formé par des coquilles roulées, des réunis par un ciment et autres animaux à test calcaire, de même nature. Toutes ces coquilles appartiennent à des animaux dont les espèces habitent les mers de Madagascar : buccins, cérithes, volutes, turritelles, etc., et démontrent que cette roche est de formation récente. Ce calcaire fournit une chaux excellente et peut utilement être, employée pour les constructions. La petite pointe qui précède Ambanourou est trèsintéressante sous le rapport des services qu'elle peut

rendre pour les travaux d'art; c'est le seul endroit où le schiste ardoisier puisse être exploité.

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leté, divisé en prismes irréguliers ; puis vient une couche de véritable schiste ardoisier de 3 à 4 mètres de profondeur. Les lignes de stratification coupées à angles,

par des fissures, ont donné naissance à des prismes quadrilatères semblables entre eux et d'une régularité parfaite, au point qu'on n'aurait qu'à les poser à plat et à les joindre pour avoir un parquet irréprochable. Ces prismes ont 22 centimètres de longueur sur On',20 de largeur et orn,o5 d'épaisseur. On pourrait les utiliser pour en faire des trottoirs ou des dalles. Au-dessus de cette couche, le schiste devient encore moins dur et peut se feuilleter plus facilement. J'ai pu,

avec un simple marteau, obtenir une feuille de 1-,15 de long sur on', 7o de large, en la réduisant à une épaisseur de 2 centimètres à peu près. Il est probable qu'en creusant le monticule qui borne à l'est la petite rivière du Tafondrou , et en employant des ouvriers adroits et munis d'instruments convenables, on obtiendrait d'excellentes ardoises. Inutile de faire observer combien grande serait cette ressource pour la colonie. Enfin, au-dessus du schiste, on trouve une épaisse couche d'argile inclinée comme les schistes auxquels elle fait suite, c'est-à-dire vers le sommet du Loucoubé. Cette argile est rougeâtre, plastique, à peine mêlée de quelques grains quartzeux, molle dans la partie la plus superficielle; elle devient de plus en plus dure en s'approchant du schiste, au point que les couches les plus profondes sont assez denses, assez résistantes et assez