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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ.
ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSL-BÉ.
tier de cette dernière roche, et ce n'est qu'au-dessus des couches les plus superficielles qu'on voit encore paraître quelques blocs de trapp.
désagréger, les autres au contraire d'une dureté, d'une ténacité extrême. L'action de la mer sur ces couches de densité variable
Vers le sommet des mornes d'Ambafao . dans les an-
et sur les filons qui les coupent dans divers sens , a fait de la pointe nord de Navetch l'un des endroits les plus curieux et les plus pittoresques qu'on puisse
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fractuosités et coupées qu'ils circonscrivent, on retrouve des roches analogues à celles de Loucoubé , les
granits, les gneiss, etc.; j'y ai recueilli, en outre, de magnifiques fragments de quartz hyalin d'une belle cristallisation, des diorites , des siénites et des roches porphyroïdes. A partir d'Ambatao, jusqu'au fond de la baie la plus
au nord (embouchure de l' Ampangassi), on ne trouve plus la moindre trace de matières volcaniques ou de roches d'origine ignée. En revanche, les grès y sont disposés par couches très-régulièrement stratifiées, de densité et de couleurs différentes. Leur inclinaison est de est à ouest, et dirigée vers une crête virtuelle qui irait dans la direction N.-N.-E. à S.-S.-0.
Les grès les plus communs, ceux qui forment la masse la plus considérable, sont d'un gris jaunâtre, à gros grains de quartz. On rencontre cependant quelques couches moins puissantes d'une couleur rosée et Aussi, là où un grand nombre de même rouge-sang. couches ont été mises à découvert par la mer, la masse prend un aspect bigarré. Ces couches de grès sont coupées de distance en dis-
tance par des filons d'une roche analogue, mais plus dure, à grains fins et d'une couleur brune. On trouve en outre dans quelques fissures une argile talqueuse , blanchâtre ou jaune clair, excessivement
douce au toucher et se laissant feuilleter très-facilement. Les divers grès qui composent le plateau de Navetch sont de densités très-différentes : les uns très-faciles à
voir.
Ici d'immenses grottes en fcrrme de salles régulières, ornées de corniches très-compliquées et de socles élégants ; là des espèces de forteresses naturelles avec créneaux et machicoulis ; plus loin, des chambres séparées par des cloisons, partout des plans de murs, des pyramides, des colonnes avec les formes les plus singulières et les plus bizarres.
La série des grès semble de nouveau s'arrêter à la pointe ouest, de la baie de Navetch, et faire place aux roches trapéennes ; mais on ne tarde pas à reconnaître que cette formation est peu étendue et n'occupe que la partie la plus voisine de la côte. On peut en dire autant de la partie du littoral comprise entre cette pointe et Arnbodé; mais à partir de Djamarango on retrouve de nouveau, dès le rivage, les roches du plateau de Navetch, et ici sur une plus grande échelle. Les montagnes sont taillées presque à pic et presque dénuées de végétation ; aussi est-il facile d'étudier la stratification des diverses couches et d'en mesurer l'épaisseur. L'ensemble de cette formation a une puissance dont j'étais loin de me douter quand je ne connaissais que le plateau incliné de Navetch. Ainsi les montagnes de Bérotalea n'ont pas moins de 25o mètres de hauteur, et cependant elles ne mesurent pas encore toute l'épaisseur de la série des grès.