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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ.
.ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ.
rapillis disposés par couches, ainsi que les parcelles de roches formant les conglomérats ; voir Béféfiki , Ang an-
Ceci est évident : il suffit d'observer l'inclinaison des couches de matières arénacées, de tuf et de calcaire à nummulites , pour voir que toutes sont dirigées vers les Tané-Latsak ou vers le sommet des buttes et chaînes de ce soulèvement.
te , Djamanzare. 5' La catastrophe qui a soulevé, dans une partie de l'île, les deux premières couches, tuf et rapillis, est aussi celle qui a produit les volcans à laves basaltiques. Comme preuve, je rappellerai que tous les cratères d'éruption sont situés sur le sol formé par les rapillis et les conglomérats , et sont nécessairement de la même époque que les montagnes environnantes dont la composition est semblable, telle que la partie S.-E. de l'île comprise entre Ranou Wiritch, Amboudivianou , trouririki et l' Ankarankéli. Une autre preuve, c'est que les montagnes appartenant à ce soulèvement n'ont plus été couvertes d'aucune autre couche, et qu'on ne rencontre les coulées de laves basaltiques que sur les flancs des volcans et sur la partie peu soulevée de cette première formation. 4" Après l'éruption basaltique qui a couvert la partie peu soulevée comprise entre Béféfiki, Tafiambiti l'Andrian , et probablement toute la partie O. de l'île, il
y a eu un repos pendant lequel se sont formées les couches de matières arénacées ; puis, dans de certains
endroits, les tufs et les calcaires à nummulites. Ces couches sont nécessairement dues à l'action des eaux, et l'on peut ajouter des eaux de la mer. En effet, ces
couches sont en. stratification concordante avec les coulées basaltiques auxquelles elles sont superposées ; en outre, leur stratification , parfaitement parallèle,
prouve que le dépôt s'est fait sur un plan horizontal. 5° Enfin, après la dernière formation, est survenue la catastrophe qui a soulevé le groupe de montagne de Tanie-Latsak , et a donné à Nossi-bé la forme qu'elle a aujourd'hui.
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C'est aussi à cette époque que se sont formés les cratères d'éboulement et les lacs. Cette- catastrophe a été la dernière. Depuis il ne s'est formé que des dépôts d'alluvions dans le fond des vallées et à l'embouchure des rivières ; puis les calcaires coquilliers de nouvelle formation qu'on rencontre dans diverses parties de l'île, au niveau des mers actuelles:
Je dois rattacher à ce résumé rapide de mes essais géologiques sur Nossi-bé quelques aperçus sur les eaux incrustantes d' Androdoate et sur la source minérale sul-
fureuse alcaline de Djabala, dont je me suis occupé. Mais comme cela m'entraînerait plus loin que ne le comporte l'étendue que je me propose de donner à ce travail, je me contenterai, pour ce qui a trait aux eaux d' Androcloate, de dire que des parois de la gorge de ce nom il suinte dans divers endroits une eau chargée de carbonate calcaire qui forme sur ces parois des stalactites nombreuses de formes les plus bizarres. L'analyse de cette eau m'a donné 75 centigrammes de carbonate de chaux par litre.
En 1849, un ouvrier, voulant se désaltérer à une Source minérale source située sur les rives du Djabala , près l'habita- de Djahala. tion Pervillé , fut frappé de la température élevée de l'eau de cette source. Il en fit part à M. Pervillé, qui se hâta de se rendre sur les lieux, muni d'un thermomètre; il trouva que la température en était de 440 cen-