Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 192]

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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSS

ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ .

BÉ .

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sition un certain nombre de travailleurs condamnés. Le commandant M. Berg, comprenant tout l'importance qu'aurait pour la colonie l'existence d'une source d'eau sulfureuse, me fit donner hommes et outils, et je

possible de compléter les recherches que j'ai commen-

commençai immédiatement les travaux.

des services, ne serait-ce que par la grande quantité de sels alcalins qu'elle contient, en supposant que la proportion de sulfure et d'hydrogène sulfuré soit trop

L'arrivée de mon remplaçant et mon départ pour la Réunion ne me permirent pas de mettre complètement mon projet à exécution. Je parvins cependant à baisser tellement le niveau de la rivière, que j'arrivais jusqu'à un des nombreux canaux par où sort l'eau de la source. Toutefois la mer, qui y remonte deux fois par jour, ne me permit pas de l'avoir dans toute sa pureté ; j'en fis pourtant une analyse qui me donna les résultats suivants par approximation. Sur dix litres, je trouvai grammes.

Eau.

Acide carbonique Carbonate de chaux Sulfate double de chaux et de magnésie. Chlorure de sodium. Chlorure de magnésium, sulfate de soude, de potasse. Hydrosulfate de soude.

9.880,00 2,00 9,00

4,5. 60,50 37,o0

i,50

Acide sulfhydrique libre, indéterminé. . Perte.

5,00 10. 000,00

D'après la quantité considérable de chlorure de sodium qui se trouve dans cette eau, il y a lieu de croire qu'elle contenait encore une grande quantité d'eau de mer ; mais il ne reste pas moins démontré que c'est une source d'eau sulfureuse alcaline, un peu faible il est vrai: J'engage mes collègues à continuer les travaux qt_xe j'ai entrepris pour isoler cettte source ; il leur sera alors,

cées et de fixer la science sur le parti qu'on eh peut tirer. Je reste pourtant bien convaincu qu'elle peut rendre

minime pour lui donner une certaine valeur comme eau sulfureuse.

Tel est le résumé succinct des travaux que j'avais entrepris sur la topographie et la géologie de Nossi-bé.

Il a dû m'échapper beaucoup de remarques : il se sera peut-être glissé quelques irrégularités et quelques erreurs, malgré mes soins et la connaissance que j'avais de la langue malgache ; mais on me pardonnera ces

imperfections, si l'on veut bien se rappeler que tout était à faire et que j'opérais dans un pays dont le climat dangereux sera pendant très-longtemps encore un puissant obstacle à l'exécution de grands travaux géodésiques.

Si mes courses et mes fatigues ont produit un résultat utile, le but que je me proposais est rempli.