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D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).
ÉTABLISSEMENTS
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côté, à cause du peu de solidité que présenterait la
Si on néglige la gangue le calcul donne : Cuivre.
roche.
Soufre
Le minerai est complètement massif, sans gangue apparente. Sa nature est sensiblement uniforme dans toutes les parties du gîte. Sur quelques points excep-
tionnellement il y a brouillage entre la pyrite et le schiste blanc. Il s'est opéré aussi dans toutes les direc-
tions de nombreuses fentes qui ont produit des surfaces de glissement, nettes et miroitantes, et de petites failles, souvent remplies après coup par un vitriol naturel à bases de fer et de cuivre. Dans quelques parties de la mine, principalement dans les étages supérieurs, le minerai a été désagrégé et se trouve à l'état de menu, qui porte le nom de schlich. Partout ailleurs il forme une roche compacte, dure, d'un jaune de laiton, ayant une cassure grenue analogue à celle de l'acier, qui le
fait ranger par les allemands dans la catégorie des stahlerze. Sous le rapport de sa composition le minerai doit être considéré comme une pyrite de fer cuprifère avec quartz finement disséminé. En ne mettant en évidence que les éléments principaux, la moyenne de plusieurs analyses a indiqué les proportions suivantes Cuivre Fer. Soufre. Quartz
1,60
...... 0
43,15 50,25 5,00 100,00
ou en rapportant au cuivre Cuivre
Fer Soufre. Quartz
1,866 45,420 52,894 100,000
Fer.
3. Nature du minerai.
1,00 26,97 31,41 5,12
415
Cette composition correspond à peu près à la formule d'un bisulfure (Fe, Cu).S2.
La teneur moyenne en cuivre est, comme on le voit, excessivement faible, et cette circonstance imprime au traitement métallurgique un cachet tout particulier que je tâcherai de faire ressortir. Cette teneur est du reste
assez variable. Elle atteint exceptionnellement 20 à 25 o/o et se réduit parfois à rien. La pyrite complétement stérile porte le nom de matton.
Outre ces éléments principaux, il faut en signaler plusieurs autres moins importants. La galène est parfois finement disséminée dans la pyrite qui porte alors le nom de Piombifera. Souvent même on a trouvé la galène presque pure en masses assez importantes, conservant la structure grenue. Elle est un peu argentifère,
mais sa teneur est insignifiante. La blende est aussi disséminée dans le minerai et sa présence est mise en évidence dans le grillage des mattes où le zinc se concentre en raison de son affinité pour le soufre. Les tas se recouvrent bientôt d'une pellicule d'oxyde blanc. Le cobalt existe en traces insaisissables pour l'analyse. Il a été décélé dans le lavage des maltes, qui fournit un vitriol notablement cobaltifère. La présence de l'étain peut être mise en évidence dans le cuivre métallique provenant de la fabrication. Enfin l'arsenic et l'antimoine se trouvent dans le minerai en proportion notable, qui va jusqu'à 2 , 5 o/o. On les reconnaît facilement aux fumées épaisses que donne le grillage, et aux cristallisations d'acide arsénieux qu'on y obtient souvent,