Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 242]

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Lixiviation des malles.

D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).

ÉTABLISSEMENTS

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C'est ici le lieu d'esquisser une fabrication de vitriol

bleu qui a été abandonnée dans ces derniers temps. On retirait le sulfate de cuivre des maltes pauvres après grillage par une lixiviation méthodique à quatre périodes.

La digestion durait vingt-cinq ou trente heures ; elle

se faisait à une température de 6o° avec la chaleur perdue de l'affinage. La liqueur était ainsi amenée à 4o° Baumé, puis abandonnée à la cristallisation dans des réservoirs 'munis de cloisons en planches, pour

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Si l'on ne décantait pas rapidement, ces cristaux se déposaient à la surface du vitriol de cuivre, qui était alors refusé par le commerce sous le nom de vitriol noir. Les eaux mères subissaient ensuite une nouvelle concentration accompagnée d'une seconde digestion des mattes; après cristallisation, elles allaient à la cémentation, et les mattes, appauvries d'environ un cinquième de leur teneur, passaient à la fonte pour cuivre noir. Les mauvaises conditions où se trouvait placée

augmenter la production des spondi. Les premiers cris-

cette fabrication, jointes à des difficultés commerciales, l'ont fait abandonner.

taux qui se déposaient étaient du sulfate de cuivre à

18. Fonte pour cuivre noir.

peu près pur et du beau bleu qui lui est propre; il avait pour composition : Oxyde de cuivre Oxyde de fer Acide sulfurique Eau de cristallisation.

51,20 0,58 52,15 56,09 100,00

et pour formule :

cuo. s03-1- 5110.

Lorsque la température s'abaissait à 500,5 , la nature du dépôt changeait subitement. Les cristaux prenaient une forme différente, leur couleur passait au bleu violacé très-foncé ; leur composition, devenue très-complexe, était : Oxyde de cuivre Oxyde de l'er. Oxyde de cobalt Oxyde de zinc Acide sulfurique. Eau de cristallisation

10,80

8,48 5,89 `,8,77

46,65

100,00

On pouvait donc les considérer comme une association de sulfates isomorphes représentée par la formule (cil, Fe, Co,, Zn) O. S03 + 7110.

La fonte pour cuivre noir se pratique dans deux sortes d'appareils : le plus nouveau est un haut-fourneau identique aux précédents; il est beaucoup trop haut pour une bonne manipulation. Les matières s'y trouvent dans des conditions rapprochées de celles que donnent les hauts-fourneaux à fer ; ce métal tend à se réduire et rend le cuivre noir très-impur. On s'occupe

maintenant de diminuer la hauteur ; je ne donnerai donc ici que les résultats qui conviennent aux anciens appareils. Le demi-haut-fourneau est très-bas (Pl. IX, fig. 5, 6, 7 ); la warm et la poitrine sont encore fortement déversées en arrière. Le laitrolle et le chio sont composés de trois parties : les deux extrêmes sont verticales ; celles

du milieu penchent en dedans. La tuyère est unique inclinée seulement de 18'; la pression se tient à orn,o6 de mercure. Les autres détails sont analogues à ceux des fours de fonte crue. La façon du lit et la mise en

feu se font de même; je passerai donc de suite à la marche normale. La fonte pour cuivre noir est pratiquée avec les mattes