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ÉTABLISSEMENTS
D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).
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charbons qu'il dispose en forme de mur en les tassant fortement, puis il remplit la cavité de combustible. Sur cette base solide, il arrange les morceaux de cuivre noir, en disposant le plein au-dessus du vide,
liquéfaction se trouve terminée; sa durée totale est de une heure et quart. L'ouvrier arrête le vent ; puis, tandis que l'aide asperge la surface incandescente des charbons, il les fait
de manière à ménager beaucoup de jour dans cette
tomber avec le râble. 11 tire ensuite sur le sol les crasses
construction. Elle doit être très-solide, afin de subsister jusqu'à la fin de la période de fusion ; on ne met ainsi pie la moitié de la charge. On jette encore plusieurs raisses de charbon autour de la masse métallique et tout est prêt pour l'évaporation. Cette période
qui surnagent à la surface du bain. On change alors le papillon et on le réintroduit dans l'orifice de la tuyère, en le mettant au-dessus du vent pour forcer celui-ci à se rabattre sur la surface liquide. On charge du charbon frais, on remet l'ancien et on rend le vent. Cette ma-
préliminaire dure en tout une heure et quart, et se
nipulation se répète trois ou quatre fois, lorsque le
pratique dans un foyer pendant que l'autre est en éla-
cuivre noir est de bonne qualité, et jusqu'à cinq ou six fois lorsqu'il est très-impur ; elle dure trois minutes et se répète à peu près tous les quarts d'heure. De temps en temps l'ouvrier écarte les charbons avec le râble,
boration.
Aussitôt que l'on commence dans celui-ci la levée des rosettes en arrêtant le vent, on le donne au premier feu ; une flamme intense, fortement colorée en vert, s'échappe à travers les intervalles. L'uniformité du courant est un point important; l'affineur le règle en bouchant avec un charbon les points où il devient trop vif. Sous l'influence de la température, le cuivre noir fond peu à peu, la masse s'abaisse, des gouttes liquides descendent et subissent un commencement d'oxydation de la: part du vent qu'elles traversent. Le maître maintient la masse avec sa pique et l'empêche de s'écrouler. Au bout d'une demi-heure, la fusion est à peu près complète ; on ajoute alors la moitié du cuivre noir qu'on a conservé, en alternant le cuivre et le charbon. Après un quart d'heure, on charge le reste de la même manière, et enfin, après un quart d'heure encore, on jette Sur le feu les deux premières rosettes obtenues dans l'opération précédente. Le commerce les rejette, en effet, comme trop bulleuses et imprégnées de charbon et de crasses. La fusion est bientôt complète; l'ouvrier abandonne sa pique, et la période de
repousse un peu les crasses et interroge l'aspect du bain pour saisir le moment convenable. Pendant les intervalles, il exécute des brassages en repoussant le charbon à la %varan et l'y enfonçant avec le râble. Sous ces influences, le métal ne tarde pas à s'épurer;
une partie du soufre est simplement volatilisée et vient jaunir la surface des charbons , mais la cause princi-
pale est l'oxydation qui se porte de préférence sur le soufre et le fer. Ils se séparent sous forme d'une matière noirâtre qui surnage. Ce sont les crasses qu'on retire, comme je l'ai dit, et qui sont passées à la fonte crue ; elles ont une teneur notable en cuivre, quoique appauvries par le contact des charbons incandescents, qui y sont immergés par la pression supérieure. Néanmoins, si l'on prolonge trop ces influences, une
grande partie du cuivre s'oxyde et passe dans les crasses. Un inconvénient encore plus grave est qu'une petite quantité d'oxyde se dissout dans le métal et en altère profondément les qualités. Il y a dans un moTOME VIII, 1855.
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