Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 19]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

22 Analyse.

ET COMPOSITION CHIMIQUE DE DIVERS SELS.

FORMES CRISTALLINES

o,415 ont perdu par calcination o,o83 d'eau ou 2 o,00 p, loci, et donné 0,089 d'oxyde rouge de man-

ganèse, ou 0,0828 de protoxyde, soit 19,95 p. ioo. Mn0 Na0 2S0, tub0

4115

Calculé.

Trouvé.

Geiger (1).

19,48 17,03

19,95

19 17

589 1000

113179

1150

19,70

2 2811.

100,00

42,5 20

21

99,5

L'analyse de Geiger confirme bien, du reste, cette formule ; car, pour admettre cinq équivalents d'eau dans ce sel il faudrait que la proportion de cet élément atteignît 25,47 p. Io°, ce qui s'éloigne beaucoup trop des résultats de l'analyse. (B)

Forme primitive.

Na0, S03; MnO, SO3+ 2aq.

Prisme oblique non symétrique ?

La détermination de ces cristaux présente la plus grande difficulté, et bien que j'en aie examiné un très-grand nombre, il me reste beaucoup d'incertitude sur leur véritable forme. Ils pai-aissent cependant nets et brillants, mais dès qu'on essaye d'en mesurer les angles, on trouve des doubles images sur toutes les faces, et les angles mesurés sur les cristaux qui paraissent le mieux conformés offrent des différences très-considérables. Presque tous,

d'ailleurs, sont mâclés et ne présentent qu'un sommet

distinct; enfin ils sont trop petits pour qu'on puisse bien juger de leur mode de groupement, et reconnaître

Il Ici es.

si les images doubles proviennent de faces à angles rentrants ou saillants. La mâcle la plus fréquente est quadruple (fig. 15) , la jonction ayant lieu suivant les plans diagonaux A et (1) Gmelin. Traité de chimie, t. II.

23

E.. en sorte que les cristaux se terminent par un pointement pyramidal, provenant des quatre faces P, P', P" et P'0. Les faces prismatiques sont A, M et R(a: 2b : cc); la dernière manque le plus souvent. L'apparente symétrie de cette mâcle pourrait faire supposer d'abord que les plans A et E, suivant lesquels elle a lieu , sont perpendiculaires l'un sur l'autre, ce qui conduirait à choisir pour forme primitive un prisme rhomboïdal. Mais il est impossible alors de donner à

la base P un signe simple. De plus, l'obliquité des plans A et E permet seule d'expliquer l'extrême variabilité des angles que forment les faces M avec les plans A, le défaut constant de parallélisme de toutes les faces homologues, et l'existence d'images doubles sur toutes ces faces. On rencontre souvent aussi la mâcle double (fig. 16). Le plan de jonction est parallèle à A. Les cristaux se composent alors des faces prismatiques A, M, N, de la base oblique P et des faces n tronquant les arêtes comprises entre P et N. La partie postérieure reproduit les mêmes faces de l'autre demi-cristal. Bien que ces cristaux -paraissent plus simples que les précédents, ils ne donnent pas des mesures plus exactes et en

particulier les angles de A sur M et sur N varient à peu près entre les mêmes limites. Quelquefois enfin on trouve des cristaux extrêmement

simples, formés par les faces P, A et M (fiy. 17), et présentant tout à fait l'apparence de rhomboèdres obtus. Leur angles sont peut-être plus variables encore que ceux des cristaux mâclés. La mesure des angles sur un très-grand nombre de

cristaux fait surtout ressortir l'anomalie suivante. En général, lorsqu'une substance présente cette variabilité,' les mesures extrêmes sont les plus rares; les plus nom-