Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 40]

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SUBSTITUTION DE LA HOUILLE

AU COKE DANS LES LOCOMOTIVES.

La houille misigre décrépite au feu et tombe en menus morceaux ; le courant d'air qui est très-énergique, parce que les foyers sont très-étroits , en entraîne une grande partie dans la boîte à fumée ; il y a même des parcelles de houille enflammées qui sortent de la cheminée et qui peuvent occasionner des incendies dans les

dont nous considérons l'usage comme le plus économique et que nous prenons de préférence. Les houilles dures de Mons et celles de Denain pro-

champs qui bordent la voie de fer; la houille entraînée dans

la boîte à fumée s'enflamme, rougit et voile la porte, échauffe les gaz qui sortent des tubes et empêche le tirage; en outre, les tubes s'obstruent rapidement ; avec

Houilles

demigrasses.

les dimensions restreintes des foyers des locomotives du chemin de fer du Nord, l'usage des houilles maigres n'était donc pas possible ; il faudrait, pour les employer,augmenter de beaucoup la longueur et la largeur du foyer; les entrées d'air étant plus nombreuses et l'accès de celui-ci plus facile, le courant serait moins rapide, et par suite l'entraînement de la houille faible ; le seul obstacle à la combustion des houilles maigres serait donc ainsi levé. Les houilles demi-grasses du Centre et de Charleroi font un bon service ainsi que celles d'Anzin (Nord) et de Cardiff' ( Angleterre); le chemin de fer du Nord fait une grande consommation des houilles de cette es-

Houilles grasses.

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partie, même clans les locomotives à grand foyer ; aussi convient-il de les réserver exclusivement pour les trains de marchandises ; à cela près, elles font un bon service. 11 en est de même des houilles de Newcastle : on marche

bien, mais il y a beaucoup de fumée ; il convient de mélanger ces houilles à des houilles demi-grasses pour éviter une trop grande production de fumée. Les houilles Fléau de Mons, à l'exception de celles houilles dures, doivent être exclues ; elles donnent une

fumée noire et épaisse, qui n'est qu'incomplètement brûlée ; la longue flamine qu'elles produisent arrive jusque dans la boîte à fumée; les gaz sortent trèschauds des tubes, en sorte que la vaporisation n'est pas active, que l'on monte et que l'on se tient difficilement en vapeur et que la consommation est très-grande. Les charbons secs (Hartley) de Newcastle ne font pas un meilleur service et doivent être également rejetés.

Les houilles grasses de Mons et d'Abscon (1) ne peuvent pas être employées dans les foyers des loco-

Les briquettes brûlent très-bien dans les locomotives, et quand elles ont été soumises à une cuisson convenable elles ne produisent que peu ou pas de

au contraire un excellent service; la fumée qu'elles donnent est presque entièrement brûlée ; ce sont elles (1) Elles font cependant un bon service quand on les mélange dans la proportion d'un quart avec des houilles demigrasses de Charleroi.

Houilles Flenu.

qui se rapprochent beaucoup par leur qualité des

pèce ; la fumée est complètement brûlée.

motives non plus que dans les chaudières des bateaux à vapeur; elles gonflent et collent tellement que le passage de l'air est obstrué. Les houilles grasses de Charleroi et du Centre font

Houilles dures.

duisent beaucoup de fumée; elle n'est brûlée qu'en

fumée ; leur usage est très-commode ; elles se mettent facilement en magasin et ne donnent aucun déchet ; c'est là une propriété précieuse qui doit assurer une part dans l'alimentation des chemins de fer. (i) Les houilles de Newcastle peuvent être difficilement employées sans mélange; elles seront trop collantes. TOME IX, 1856.

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Houille sécha ( Hariley de Newcatle).

Briqueues.