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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT 94 les couches schisteuses. Tel est l'ensemble des roches qui occupent la région culminante du Brésil.
Au sud et au nord de ce massif central elles sont recou-
vertes par une contre-série de couches souvent interrompues par la saillie des quartzites ou des schistes talqueux , sur lesquels elles reposent en stratification discordante. Les premières roches de cette série, que l'on rencontre en avançant vers le sud , sont des psammites schistoïdes et des schistes argileux qui se montrent dans l'ouest de la province de Saint-Paul, depuis Jtu jusqu'au bord du Parana. Une couche d'un calcaire cristallin et carbonifère se montre dans quelques localités au-dessus de ces psammites, et particulièrement à la moniagne d'Arasoyaba. Enfin une puissante formation de grès quartzeux blanc ou jaunâtre recouvre cet ensemble de couches entre Soro-Caba et Porto-Felia, et s'étend de là vers le sud-ouest, où elle supporte des calcaires compactes contenant une grande quantité de silex et des argiles schisteuses , parmi lesquelles on rencontre quelques couches de schiste bitumineux. Ces calcaires occupent la partie supérieure d'une suite de plateaux séparés par de profondes vallées, et se prolongent ainsi dans une grande partie de l'espace compris entre l'Uruguay et le Parana. Du côté du nord, et en se dirigeant du district Diamantin vers le rio San-Francisco, on retrouve des calcaires carbonifères semblables à ceux de l'Arasoyaba, et au-dessus de ces calcaires, une grande formation de grès rouges qui occupent la majeure partie de la province de Bahia, d'où nous les avons vus se prolonger encore plus au nord. Enfin des couches d'une origine plus récente, comprenant des marnes et des grès analogues aux molasses de la Suisse, se montrent dans le golfe de Bahia, où elles forment quelques iles et la
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majeure partie de la plaine connue sous le nom de 11econcavo.
Des couches analogues , mais d'origine évidemment lacustre, constituent une grande partie de la plaine où se trouve située la ville de Saint-Paul, et se montrent encore dans quelques autres localités où elles occupent généralement de petits bassins de peu de largeur, et se prolongeant dans le sens des vallées actuelles. Les couches qui se succèdent depuis le gneiss jusqu'au quartzite talcifere , ne présentant aucune discordance de stratification, doivent être considérées comme faisant partie d'un même groupe. Les jtacolumites ( quartzite talcifere ) , les jtabirites (quarzite avec oligiste ou fer magnétique), les calcaires et les schistes talqueux qui les accompagnent, constitueraient une seconde formation ; tandis que les psammites , les calcaires carbonifères et les grès dont ils sont recouverts formeraient un troisième groupe, auquel se rapporteraient aussi les grès rouges des provinces de Bahia et du Piachi. Enfin les marnes, les schistes bitumineux et les calcaires à silex des provinces australes appartiendraient à une quatrième formation. Si l'on réunit à cet ensemble les marnes et les grès marneux du golfe de
Bahia et les terrains lacustres dont la plaine de Saint-
Paul présente le type, on aura en tout six formations différentes, comprenant l'ensemble des roches stratifiées reconnues au Brésil. La plus inférieure de ces formations, celle du gneiss et du schiste talqueux , paraît se continuer sans interruption jusque dans les yungas de la Bolivie ; autant du moins que permettent de l'entrevoir les rares observations faites dans cette région couverte de vastes forêts, où une épaisse couche
de terre végétale dérobe les roches sous-jacentes, et dont les coupures les plus profondes ne laissent voir